Astrid Palmarini, présidente de la Zone Art en 2020-2021, revient sur son expérience à la Zone Art, l’association culturelle de Grenoble École de Management, entre passion et professionnalisation.
Quel est ton rapport à l’art ?
L’art m’a toujours accompagnée. J’y ai été sensibilisée de différentes manières. D’une part, grâce à mes parents, qui m’amenaient très régulièrement au musée. Je suis issue d’une famille qui aime beaucoup l’art, mon père m’a notamment transmis sa cinéphilie. D’autre part, j’y ai été sensibilisée dans le cadre scolaire, dès le plus jeune âge, par le dessin et la lecture à l’école, puis par les sorties au théâtre et dans de vieux cinémas.
En primaire, nous allions au cinéma La Pagode, situé dans le VIIe arrondissement de Paris, qui diffusait des classiques du cinéma comme Les Temps modernes de Charlie Chaplin et Chantons sous la pluie de Stanley Donen et Gene Kelly. Aujourd’hui, ce cinéma est fermé ; mais un projet de réouverture est en cours.
J’ai également pratiqué la danse, plus particulièrement le modern jazz. Je me suis ensuite tournée vers ce que je préfère : la lecture, le théâtre, le cinéma, et la musique. Je pense que la France est un pays où la sensibilisation des enfants à l’art et à la culture est importante, notamment grâce à ses institutions culturelles. C’est une chance. Par exemple, j’ai pu découvrir de nombreux films ces dernières années grâce à la Cinémathèque de Grenoble comme La Nuit américaine de François Truffaut, Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino, Le Dernier empereur de Bernardo Bertolucci et Le Guépard de Luchino Visconti.
Pourquoi as-tu voulu intégrer la Zone Art ?
De manière générale, j’ai un fort intérêt pour l’art. Après avoir effectué deux années de classe préparatoire, il était intéressant pour moi de conserver le rapport à l’art que j’avais pu développer dans mes cours de philosophie.
De plus, en parallèle de mes études, je travaillais dans une société de production de spectacle vivant, mais seulement à temps partiel. En sortant de classe préparatoire, je souhaitais m’investir dans ce qui me plaisait. La Zone Art s’est ainsi imposée comme un choix logique et impératif.
Quel est ton parcours au sein de la Zone Art ?
En première année, j’ai effectué un doublon interne : rédactrice Voix off (le journal de critique de Frames) et comédienne au théâtre classique chez Art’Scenik. Le théâtre et le cinéma étant mes deux plus grandes passions, ce sont les pôles que je visais.
Pourquoi as-tu voulu devenir la présidente de cette association ?
Si je n’ai d’abord pas vraiment osé me l’avouer (étais-je légitime ?), je me plaisais à la Zone Art et je souhaitais prendre davantage de responsabilités. J’avais envie de participer au management de ses équipes, de découvrir ce que faisaient les autres pôles et la manière dont leurs équipes fonctionnaient et d’avoir une vision globale de l’association. Je souhaitais non seulement un poste à responsabilité, mais je voulais aussi construire un projet professionnel dans les industries culturelles. La présidence était par conséquent pour moi la meilleure opportunité.
J’ai ainsi appris comment fonctionnent les industries culturelles et à travailler à très grande échelle. Être présidente demande de la rigueur, beaucoup de patience. Cela m’oblige à comprendre ce que les personnes attendent de nous et comment les aider.
Sous quel signe as-tu voulu mener ton mandat ?
Beaucoup de membres de la Zone Art sont des passionnés. La question était de savoir comment les aider au mieux à faire naître et à développer leurs projets. C’est aussi une association étudiante, c’est pourquoi je souhaitais discuter de nouveaux projets et de la façon de les coordonner. Il s’agissait pour moi de favoriser un esprit de coopération et de collaboration pour permettre l’épanouissement des membres par le développement de projets qui leur tiennent à cœur. Un défi s’est également imposé du fait de la crise sanitaire : comment mobiliser des personnes sur des formats nouveaux et quels vont-ils être ?
Quels sont les défis que tu as dû affronter ?
Le principal défi a été celui de la pandémie et surtout de ses conséquences. En effet, la Zone Art organise habituellement au moins la moitié de ses évènements dans des bars. La fermeture de ces derniers, ajoutée à celle des cinémas, des musées, des salles de spectacle et de concert, représentait un véritable obstacle pour l’association. Cela a beaucoup joué sur le moral des équipes. Il a fallu se soutenir mutuellement pour continuer à avancer. Je discutais beaucoup avec les respos et les respôles.
Dans une période normale, notre principal défi aurait été celui de la RSE, car l’évènementiel est un secteur polluant. C’est d’ailleurs ce sur quoi nous avons aussi voulu mettre l’accent en élaborant et en adoptant une nouvelle charte RSE en février dernier.
Quel est ton meilleur souvenir lié à la Zone Art ?
En début de deuxième année, nous avons organisé et réalisé le tournage du film associatif de la Zone Art réalisé par l’association Planètes. Ce tournage a été long, il faisait chaud et les plans à filmer étaient nombreux. Cette journée a donc été chargée. Mais, le soir, nous avons organisé le pot des étudiant(e)s de première année au Tonneau de Diogène. Il y avait une très bonne ambiance et une musique de qualité car des membres du pôle Nymphony Records ont mixé. Nous avons passé une excellente soirée. Beaucoup d’élèves de première année sont arrivés et tous les pôles étaient représentés.
Cette soirée a été l’occasion pour les étudiant(e)s de deuxième année de se retrouver et d’expliquer ce qu’ils faisaient à la Zone Art. Nous avons passé un très bon moment avec de nombreuses personnes qui voulaient rejoindre l’association. Nous avons presque eu l’impression de retourner dans « le monde d’avant » !
Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté/appris ?
J’ai adoré mon année et mon mandat parce que j’en ai tiré énormément de choses. Cette expérience m’a permis de développer certaines connaissances relatives au fonctionnement des industries culturelles, aux personnes dont c’est le métier et aux acteurs avec lesquels elles travaillent. J’ai pu observer des industries culturelles très différentes et des acteurs divers. Cela m’a demandé de faire preuve d’adaptabilité, de réactivité et de rigueur.
D’un point de vue personnel, mon plus grand défaut est l’impatience. Cette expérience m’a appris la patience et le fait que, parfois, il faut laisser les choses et les personnes aller à leur rythme et s’adapter. C’est la plus importante des compétences que j’ai acquises.
Un message pour les futur(e)s adhérent(e)s ?
Il n’y a qu’une association et c’est la Zone Art !
C’est l’association qu’il leur faut s’ils sont intéressés par l’art d’une manière ou d’une autre. Sans oublier que l’association a plusieurs facettes, elle permet aussi bien de pratiquer et promouvoir sa passion pour un art, que de se professionnaliser dans les industries culturelles.
Si tu es curieux ou curieuse et si tu as envie d’apprendre et de rencontrer des personnalités différentes et passionnées, la Zone Art est faite pour toi !
Propos recueillis et rédigés par Chloé Rocher, rédactrice du Bureau de la Zone Art