Véritable tremblement de terre pour le XXIe siècle, la Cour suprême américaine, à majorité conservatrice, a fait abroger la semaine dernière l’arrêt Roe v. Wade qui garantissait depuis près de 50 ans le droit à l’avortement sur le territoire américain. Face à cette terrible nouvelle, de nombreuses entreprises implantées aux États-Unis contre-attaquent et proposent à leurs employés des solutions pour les aider dans ce contexte particulièrement délicat.
Suppression du droit à l’avortement : Les mesures prises par les entreprises
Si certains États, comme ceux de la côte ouest, ont d’ores et déjà promis de mettre de place des mesures pour aider les citoyennes de zones frontalières où l’avortement sera interdit ou restreint, d’autres acteurs, comme de grandes multinationales, ont pris la parole ce week-end. En effet, des entreprises telles que Nike, Disney, Warner Bros. Gucci, ou encore Netflix pour ne citer qu’elles, se sont publiquement engagées à prendre en charge les frais de déplacement de leurs employés, obligés de se rendre dans un autre état pour avorter. Mais ce n’est pas tout, le géant Google a, pour sa part, laissé entendre qu’il offrirait la possibilité à ses collaborateurs de déménager dans des États où l’avortement restera légal.
Véritables engagements ou coup de communication pour redorer leur image ? C’est une question plus que jamais d’actualité et il faudra très certainement attendre quelques mois pour pouvoir se faire un avis sur le sujet. Pour rappel, certaines entreprises publiquement engagées sur le sujet ont dû faire face à de lourds scandales sur la gestion de leur personnel dans les années passées.
À titre d’exemple, l’entreprise Nike a été accusée par de nombreuses associations de participer au travail forcé du peuple ouïgour et Google, pour ne prendre que deux exemples, a été souvent mis en avant pour avoir procédé à des licenciements abusifs. De son côté, Starbucks a été épinglé pour ne pas permettre à ses collaborateurs de créer un syndicat, alors que les conditions de travail sont souvent dénoncées par ces derniers.
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Les entreprises qui s’engagent
Le New York Times a dressé une liste détaillée des entreprises qui souhaitent s’engager pour accompagner leurs collaboratrice dans le processus d’avortement. Le média américain met également en avant les différentes mesures mises en place :
- Accenture
- Adobe
- Airbnb
- Bank of America
- Box
- BuzzFeed
- Civitech
- Condé Nast
- Dick’s Sporting Goods
- Disney
- DoorDash
- Douglas Elliman
- Expedia
- H&M
- Impossible Foods
- Intuit
- Johnson & Johnson
- JPMorgan Chase
- Levi Strauss
- Lyft
- Match Group
- Meta
- Microsoft
- Netflix
- Nike
- Nordstrom
- Open Sea
- Patagonia
- PayPal
- PwC
- Salesforce
- Starbucks
- Tesla
- Uber
- Vox Media
- Warner Brothers
- Wells Fargo
- Yelp
- Zillow
Des mesures difficiles à mettre en place ?
En outre, si ces mesures pour lutter contre la suppression du droit à l’avortement dans certains États venaient à voir le jour, de quelle façon seraient-elles mises en place ? L’avortement étant encore un sujet tabou, même dans les pays les plus développés, comment ces entreprises s’y prendraient-elles pour faciliter l’accès aux aides sans discriminer les personnes dans le besoin ? Les crises s’enchaînent sur le territoire comme à l’international et il y a fort à parier que le déploiement de ces mesures soit plus difficile qu’il n’y paraisse…
