un groupe de jeunes au bureau en train de collaborer
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Entreprises préférées des étudiants et jeunes diplômés : L’Oréal en tête, mais le salaire et la reconnaissance avant tout

L’étude annuelle « Entreprises préférées des étudiants et jeunes diplômés », menée par Occurrence – Groupe Ifop, en partenariat avec l’agence Epoka, VL Media et France Travail, livre un état des lieux des attentes des jeunes face au monde du travail. Un salaire à la hauteur, un véritable respect au sein de l’entreprise et une intelligence artificielle omniprésente mais encadrée : en 2025, les étudiants et jeunes diplômés ne se contentent plus de promesses. Ils veulent des actes.

Confiance en l’avenir qui vacille mais des critères de choix bien définis

L’optimisme recule. Les étudiants et jeunes diplômés doutent de plus en plus de leur capacité à trouver un emploi rapidement. Ce climat incertain ne les pousse pas à revoir leurs ambitions à la baisse, bien au contraire. Ils se montrent plus exigeants dans le choix de leur employeur. Salaire, conditions de travail et perspectives d’évolution : chaque critère est scruté avec attention.

« Les résultats de l’étude décrivent des étudiants et des jeunes diplômés très exigeants dans leurs attentes à l’égard des employeurs, en matière de rémunération, de culture d’entreprise, d’utilisation de l’IA », analyse Alain Damond, directeur associé chez Epoka. Sans surprise, la rémunération arrive en tête des priorités. Les jeunes diplômés estiment qu’un premier emploi doit rapporter en moyenne 2 630 € brut par mois. Mais s’ils veulent être payés à leur juste valeur, l’argent ne suffit pas. Le respect et la reconnaissance sont désormais essentiels.

Le respect au travail, une condition non négociable

Un bon salaire ne retient pas un salarié si le climat de travail est mauvais. Le manque de reconnaissance est aujourd’hui la première cause de départ des jeunes diplômés. Se sentir écouté, considéré et valorisé est devenu un impératif. Fini les belles paroles et les discours creux. Les jeunes professionnels veulent des preuves concrètes : un management bienveillant, des conditions de travail respectueuses et des engagements réels en matière de bien-être au travail.

« Ces nouveaux jeunes veulent être recrutés tels qu’ils sont. Ils attendent de plus en plus des actes et des comportements qui répondent à leurs aspirations. Et cela nécessite des preuves plutôt que des mots pour les entreprises qui souhaitent les attirer et les fidéliser », souligne Assaël Adary, directeur général d’Occurrence – Groupe Ifop.

Luxe, tech, ingénierie et conseil : les secteurs les plus convoités

Les étudiants savent où ils veulent travailler. Le luxe, la tech, l’ingénierie et le conseil restent les secteurs les plus recherchés, en particulier chez les diplômés des Grandes Écoles. Ces domaines allient prestige, innovation et perspectives de carrière solides, autant d’arguments qui séduisent les jeunes en quête d’évolution rapide. Du côté des employeurs préférés, L’Oréal domine le classement, suivi de Google. LVMH et Microsoft complètent le podium. Ces entreprises ne misent pas uniquement sur leur notoriété. Elles offrent aussi des opportunités de carrière alléchantes et un environnement de travail jugé stimulant.

Un diplôme prestigieux ne fait plus tout, les soft skills gagnent du terrain

Pendant longtemps, la renommée d’une école suffisait à ouvrir les bonnes portes. Ce n’est plus aussi vrai aujourd’hui. Les compétences comportementales (soft skills) prennent une importance croissante. Savoir s’adapter, travailler en équipe, gérer des situations complexes : ces qualités sont désormais essentielles pour évoluer professionnellement. Les recruteurs ne se contentent plus de regarder un CV, ils évaluent aussi la capacité d’un candidat à s’intégrer et à progresser dans un monde du travail en mutation. Pour les étudiants, cela signifie que la réussite professionnelle ne repose plus uniquement sur leur diplôme, mais aussi sur leur capacité à apprendre et à évoluer en permanence.

IA, engagement sociétal et réseaux sociaux : une génération connectée mais pragmatique

L’intelligence artificielle s’impose dans le quotidien des jeunes diplômés. Près d’un sur deux l’utilise au moins une fois par jour, preuve que son intégration dans le monde du travail est déjà bien avancée. Mais cette adoption massive s’accompagne de nouvelles attentes vis-à-vis des entreprises. Les jeunes veulent plus de liberté d’usage et un véritable engagement des employeurs sur le sujet. Formation, transparence, encadrement : ils attendent des preuves que les entreprises ne se contentent pas d’exploiter l’IA, mais qu’elles prennent aussi leurs responsabilités face aux changements qu’elle entraîne.

L’engagement sociétal, en revanche, ne semble pas peser aussi lourd dans la balance. Les jeunes diplômés se disent sensibles aux enjeux environnementaux et sociaux, mais ces préoccupations ne sont pas prioritaires dans le choix d’un employeur. La rémunération, la reconnaissance et l’équilibre de vie restent les critères dominants. Enfin, les réseaux sociaux sont omniprésents. Instagram, TikTok et YouTube dominent les usages, avec plus d’un tiers des jeunes qui y passent plus de trois heures par jour. Ces plateformes ne servent plus seulement au divertissement : elles deviennent des outils clés pour s’informer sur les entreprises et chercher un emploi. Côté recrutement, LinkedIn et Indeed restent les plateformes les plus utilisées, confirmant que la recherche d’emploi passe désormais essentiellement par le numérique.

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