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Manifeste étudiant pour un réveil écologique : pourquoi signer

Il y a de cela quelques mois, des étudiants d’HEC, d’AgroParisTech, de CentraleSupélec, de Polytechnique et de l’ENS Ulm se sont unis pour rédiger un Manifeste étudiant pour un réveil écologique, qui se répand actuellement au sein des écoles comme une traînée de pesticides (pour rester dans le thème). Publié mi-septembre, le texte compte déjà plus de 12 000 signataires, issus d’établissements de toutes les régions et de toutes les filières – du Celsa à l’ENSAI en passant par Skema, les Mines Saint Etienne, Sciences Po Bordeaux, diverses universités… Et leur nombre ne cesse de croître.

Mais de quoi s’agit-il exactement, et quel est son intérêt ?

 

Le constat d’une situation d’urgence

La politique de l’autruche n’est désormais plus une option, car les signaux d’alerte, de plus en plus pressants et de plus en plus violents, se multiplient : hausse continue des températures, augmentation du nombre d’espèces en voie de disparition, baisse des rendements agricoles,… Les conséquences humaines, déjà perceptibles, ne sauraient tarder à s’amplifier : explosion du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et migrations liées au dérèglement climatique sont à prévoir.

Pour citer quelques chiffres susceptibles de convaincre les derniers climatosceptiques, retenons que nous avons déjà franchi 4 des 9 « limites planétaires » au-delà desquelles notre système entier risque de connaître des changements brutaux, et que le jour du dépassement a lieu de plus en plus tôt, preuve ultime que nous vivons au crédit de la planète. La limite de 2° fixée par la COP21 de 2015 semble bien superficielle : WWF avait ainsi lancé à l’époque une campagne choc baptisée “2° c’est déjà trop” 

 

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=l8p7l2Kg558]

 

Remontons à la source du problème

Malheureusement, la situation actuelle naît du fonctionnement même de nos sociétés modernes, fondées sur la croissance du PIB. Or, comme le rappelle Aurélien Barrau dans une interview pour Libération : “La vraie question est : pourrons-nous défendre notre bilan dans cinquante ans ? Non. Même si vous êtes ultralibéral, vous ne pourrez jamais expliquer que vous avez décidé de flinguer l’essentiel des vivants parce qu’il fallait gagner deux points de croissance.”

D’autres régions du monde souffrent déjà du fonctionnement de nos sociétés développées (un qualificatif ironique) : près de trois planètes seraient nécessaires si on généralisait le mode de vie du Français moyen à l’échelle du globe. Oui, il est bien écrit du “Français moyen” : plus la peine de pointer du doigt votre voisin qui lave son 4×4 pendant la canicule, car chacun a sa part de responsabilités.

Actuellement, nous bénéficions encore de ces injustices, mais cela ne durera pas éternellement. Vos enfants mais probablement aussi vous-même serez affectés dans votre vie, d’une façon ou d’une autre, par le changement climatique. S’imaginer que la montée des eaux et la sécheresse respecteront les frontières géopolitiques relève au mieux de l’inconscience, au pire de l’égoïsme crasse.

C’est donc PARCE QUE nous nous trouvons, nous étudiants français, à une époque charnière, et dans une région du monde dans laquelle « Il est encore temps », que nous avons le devoir ABSOLU d’agir.

 

C’est bien gentil, mais comment ?

Les convictions écologiques ne prennent sens que si elles se manifestent à travers notre mode de vie. Se donner bonne conscience parce qu’on va au travail en vélo se révèle totalement ridicule si on est un salarié de Monsanto (Cyril Dion). 

Malheureusement, nos études nous dirigent vers des situations qui, souvent, nous placeront en contradiction avec nos convictions profondes. Beaucoup d’élèves d’ESC en ont déjà fait l’expérience en stage. Parfois, il ne s’agit même pas de mauvaise volonté mais d’une question de législation, ou encore de coûts supplémentaires qui seraient engendrés par un remaniement “vert” – coûts auxquels l’entreprise ne peut pas ou n’a pas envie de faire face. Quoi qu’il en soit, l’engagement étudiant massif en faveur de ce Manifeste atteste que les entreprises vont devoir s’adapter très rapidement à un changement de mentalité de la part de leurs consommateurs, mais aussi et surtout de leurs futurs employés et dirigeants. Enfin une bonne nouvelle !

L’implication des décideurs politiques s’avère également indispensable si nous ne voulons pas devenir pour nos descendants la Génération Inaction, celle qui n’aura pas su relever LE défi de son époque et aura laissé le monde flamber en remettant sa sauvegarde à demain. Le monde politique doit prendre conscience des revendications citoyennes, visibles au travers des récentes marches pour le climat un peu partout en France, et redéfinir sa mission première : se mettre au service d’un intérêt général DURABLE. Vouloir satisfaire un maximum de monde pendant ses quelques années de mandat apporte certainement une grande satisfaction personnelle, mais l’heure n’est plus à soigner un ego avec des titres ronflants de Champion de la Terre et autres paillettes – il est temps d’agir.

L’appel lancé par Juliette Binoche et Aurélien Barrau, qui a réuni 200 personnalités pour réclamer une action politique face au “plus grand défi de l’histoire de l’humanité”, nous rappelle crûment que “De très nombreux autres combats sont légitimes. Mais si celui-ci est perdu, aucun ne pourra plus être mené.”

 

Pourquoi signer ?

L’économie défendue par nos dirigeants, économiques comme politiques, dépend de l’environnement, et le Manifeste appelle ces personnes à en prendre conscience.

“La société que nous voulons n’est pas une société plus dure, plus triste, de privation subie ; c’est une société plus sereine, plus agréable, de ralentissement choisi.” Loin de défendre un totalitarisme vert, les signataires s’affirment cependant prêts à faire les sacrifices qui s’imposent, car aucun geste n’est insignifiant quand il est accompli par 7 milliards de personnes.

A l’heure actuelle, alors que nous sommes noyés sous les mauvaises nouvelles concernant le dérèglement climatique (la démission de Nicolas Hulot, le rapport du Giec qui donne envie de partir s’exiler dans une grotte sans électricité pour échapper au cataclysme, et, pire que tout, la certitude que le prix de la bière va augmenter d’au moins 15% dans le meilleur des cas à cause de la diminution de la production d’orge), certains vont jusqu’à renoncer à avoir des enfants par conviction écologique : une étude de 2017 révèle effectivement qu’ “une famille américaine qui choisit d’avoir un enfant de moins fournit le même niveau de réduction des émissions de CO2 que 684 adolescents qui décident de recycler leurs déchets durant le reste de leur vie.” Sans aller jusque là, le nombre de personnes se revendiquant comme flexitariennes a explosé ces dernières années, ce qui n’est pas si mal puisqu’on sait qu’il nous faudra réduire de 90% notre consommation de viande d’ici 2050 pour préserver la planète

Mais au milieu de cet océan (pollué) de pessimisme, le Manifeste étudiant pour un réveil écologique vient nous rappeler que tous, pouvoirs publics, entreprises, particuliers, … avons un rôle à jouer dans le virage ambitieux qu’il s’agit aujourd’hui d’impulser à notre société. S’il prend le parti de ne pas proposer de solution toute prête, le texte a le mérite de fédérer massivement et d’exprimer ainsi l’inquiétude et la volonté de changement de notre génération. 

 

Et si tu ne sais pas par où commencer, on t’explique les raisons pour lesquelles rejoindre l’asso de développement durable de ton école. Et sinon, on te propose de découvrir l’interview de Tiphaine, la présidente de Noise, l’asso d’ESS de l’emlyon.

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