« Fin des accords ErasmusPlus avec le Royaume-Uni. Un grand Merci à Boris Johnson pour cette erreur historique » a tweeté Stéphan Bourcieu, Directeur Général de BSB suite à l’accord post-Brexit conclu entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Une réaction parmi d’autre qui dénote la déception des établissements français face à cette conséquence immédiate du Brexit, enfin entériné après plus de quatre années de tractations entre l’Europe et le Royaume-Uni.
Fin du programme Erasmus au Royaume-Uni
Le programme d’échange Erasmus, qui permet chaque année aux étudiants européens des Grandes Écoles d’aller dans d’autres universités en Europe, ne sera plus d’actualité au Royaume-Uni. Il s’agit de l’un des accords signés avec l’UE à sept jours de la date de sortie officielle du Royaume-Uni de l’UE. Le Premier ministre Boris Johnson a annoncé que c’était une décision difficile à prendre car il était une « chose merveilleuse » d’accueillir chaque année des étudiants européens, mais que le programme coûtait très cher au pays. Ces dernières années, le Royaume-Uni s’est imposé comme l’un des principaux pays accueillant les étudiants européens dans le cadre du programme Erasmus. Il comptait en effet 150 000 étudiants européens dans des universités britanniques. Les étudiants français en faisaient leur destination favorite pendant plusieurs années. La tendance s’est toutefois inversée en 2019 avec la menace du Brexit, avec un peu plus de 4000 étudiants partis au Royaume-Uni.
Création d’un nouveau programme mondial par le Royaume-Uni
Boris Johnson a annoncé le lancement d’un nouveau programme mondial portant le nom d’Alan Turing, permettant aux étudiants britanniques de partir dans « les meilleures universités » pas seulement en Europe mais dans le monde entier. Le pays présente comme argument le fait d’accueillir plus d’étudiants européens qu’il n’envoie. Aujourd’hui, les étudiants européens devront engager des frais de scolarité très élevés et une procédure compliquée pour étudier au Royaume-Uni.
Le programme Alan Turing a pour l’instant été annoncé sans plus de détails. Le négociateur européen Michel Barnier ne cache pas ses regrets et sa déception face à cette décision du gouvernement britannique. Il a ainsi demandé d’apporter plus de précisions et de « clarté » sur cette nouvelle décision alternative.