À quoi va ressembler la vie d’IMT Business School jusqu’en 2027, avant que le plan stratégique en cours arrive à son terme ? Herbert Castéran, qui a pris les rênes de l’école à l’automne 2023, précise sa vision de l’évolution d’une Grande École à l’ADN hybride, entre management et ingénierie, et annonce les nouveautés 2025 pour le PGE, en plus de l’évolution concernant les frais de scolarité.
Ce n’est pas un changement de stratégie qu’annonce le directeur d’IMT Business School en ce début avril, mais une mise en perspective des actualités de l’école au regard de ses valeurs et de ses ambitions : pourquoi l’école abandonne-t-elle la gratuité pour les boursiers ? Pourquoi ouvre-t-elle de nouvelles majeures orientée « sustainability » ? Pourquoi se positionn-t-elle comme l’école européenne de référence en matière d’intelligence digitale ? Éléments de réponse recueillis durant la conférence de presse qui s’est tenue le 1er avril.
IMT Business School annonce la fin de la gratuité pour les boursiers
Pourquoi ce changement, alors qu’IMT Business School pratiquait depuis plusieurs années la gratuité de son PGE pour l’ensemble de ses étudiants boursiers, tous échelons confondus ? « Nous avons constaté un engagement des boursiers plus limité dans leur vie académique et étudiante, un delta croissant entre les droits des boursiers et des non-boursiers et une difficulté continue à assurer leurs frais de vie les poussant à prendre un job étudiant. » Cette série d’effets négatifs, énumérés par Herbert Castéran, a conduit IMT Business School à revoir sa politique d’ouverture sociale.
À compter de la rentrée 2025, les étudiants boursiers s’acquitteront de 50% du tarif de base du programme Grande École, soit 4 500 €, versus 9 000€ pour le plein tarif. D’autre part, l’accès à un prêt bancaire sans caution a été négocié pour eux par l’école auprès de BNP Paribas, et un dispositif d’accompagnement à l’alternance plus serré sera déployé. « Nous restons sous le seuil des 30 000 euros de frais de scolarité pour le PGE, souligne le directeur d’IMT Business School. Avec des salaires médians mesurés comme étant supérieurs à la moyenne douze mois après l’insertion de nos diplômés sur le marché du travail, nous figurons au 10e rang du classement des diplômés les mieux payés un an après la sortie d’une Grande École de management. »
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« Aucune de nos valeurs ne change aujourd’hui, et nous tenons tout particulièrement à rester la grande école qui favorise le plus fortement la mobilité sociale, dont on sent qu’elle peut être, en France, relativement en panne ou, en tout cas, en difficulté », regrette Herbert Castéran. Alors que ses intégrés post-concours BCE se situent en moyenne dans le quatrième et cinquième décile des candidats prépa, IMT Business School observe qu’après douze mois d’activité, le salaire moyen de ses diplômés rejoint celui des Alumni du Top 10. « Cela représente un gain de 8 à 10 places entre le rang à la sortie du concours et le rang salarial, souligne le directeur de l’école. IMT Business School magnifie ses profils ! » Elle a par ailleurs fait le calcul : 9,33% de ses Alumni occupent des postes dans les entreprises du CAC40.
Le Financial Times la place depuis 2017 première sur le critère « value for money ». Une distinction à laquelle elle tient au même titre que son accréditation AMBA et la reconnaissance qu’elle a obtenue dans le ranking THE IMPACT mesurant l’attachement des établissements d’enseignement supérieur mondiaux aux ODD (Objectifs du développement durable de l’ONU). Le classement général du Times Higher Education la positionne première business school française et 2e sur le seul critère de la politique d’égalité femmes/hommes.
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Plus de sustainability et d’intelligence digitale dans tous les programmes
IMT Business School, qui accueille de nouveaux représentants du top management d’Air France, de Sopra Steria, Webedia et Louboutin au sein de son conseil d’école, rappelle par ailleurs qu’elle grandit avec un ADN hybride depuis sa création, à la frontière entre les univers du management et de l’ingénierie. Son appartenance au groupe IMT, sa situation sur un campus partagé avec Télécom SudParis, les places qu’elle ouvre au concours Mines-Télécom, les professeurs aux profils scientifiques exerçant au sein de sa faculté sont autant d’éléments qui la conduise aujourd’hui à se présenter comme « une business school ingénieuse », qui fonde sa pédagogie sur trois piliers : hybridation, numérique et sustainability. Elle annonce plusieurs nouveautés concernant son PGE et l’executive education pour la rentrée 2025.
Nouvelles spécialisations de M2 pour le PGE
Pour former des managers « innovants, inclusifs, responsables et ouverts d’esprit » tel qu’elle entend le faire pour ses diplômés, IMT Business School tient compte de la dimension « sustainability » ainsi que de « l’intelligence digitale » dans chacun des blocs de compétences enseignées aux étudiants du PGE. Les spécialisations de M2 qu’elle refond (Digital & Sustainable Finance) et lance (Sustainability Supply Chain Management) à la rentrée prochaine sont alignées avec cette ambition. Le coup de projecteur qu’elle met sur l’apprentissage, proposé sur quatre majeures supplémentaires, va par ailleurs dans le sens de l’engagement en faveur de l’égalité sociale qu’elle défend. Les étudiants vont également bénéficier d’une nouvelle organisation interne centrée sur leur bien être. Le contact sera renforcé avec le corps professoral et l’accès à tous les services sera facilité via un guichet unique.
La formation continue au diapason de l’hybridation
Côté Executive Education, IMT Business School propose aujourd’hui 4 fois plus de formations qu’en 2020 pour un chiffre d’affaires qui avoisine les 2 millions d’euros (environ 10% du budget actuel de l’école). Elle vise pour 2027 une progression de 20% à 30% de ce dernier en s’appuyant sur son positionnement singulier à l’interface des univers du management et de l’ingénierie. Des formations avec ses partenaires ingénieures au sein du réseau IMT et d’autres certifiantes, en plus de celles diplômantes, vont enrichir son offre dans les mois qui viennent.
