Sébastien Chantelot a présenté ce matin les nouveautés notables à signaler du côté de La Rochelle Business School, dont il a pris la direction il y a maintenant quelques mois. L’ex-directeur de l’ESC Pau BS est également le vice-dean d’Excelia Group, le groupement d’écoles composé de La Rochelle BS, La Rochelle Tourism & Hospitality School, La Rochelle Digital School, La Rochelle Academy et La Rochelle Executive Education qui, jusqu’à la fin de l’année dernière, était connue sous le nom de Sup de Co La Rochelle.
Il est revenu notamment sur l’ouverture du campus de l’école à Tours à la rentrée 2019, destiné à accueillir les étudiants du Master Grande École.
La Rochelle BS en bref
La Rochelle Business School compte quelque 2900 étudiants répartis dans quatre programmes : un Bachelor Business en quatre ans, un BBA international, un Programme Grande École et enfin tout un portefeuille de Masters of Science. L’école, membre de la CGE, possède déjà les labels AACSB et EPAS, a récemment été accréditée EESPIG (ce qui signifie que l’État reconnaît l’école comme d’utilité publique) et entend à l’horizon 2020 obtenir la fameuse accréditation EQUIS. Elle se met actuellement « en ordre de marche » pour préparer l’audit exigeant que cela suppose.
Former des explorateurs
L’identité de l’école s’inscrit dans son territoire, particulier à plus d’un titre : La Rochelle est le premier port de plaisance de la côte ouest, et fut également un port marchand majeur. L’idée de comparer les étudiants à des explorateurs est alors devenue limpide pour l’école. Pour Sébastien Chantelot, l’objectif de LRBS est de « créer des ponts », c’est-à-dire de donner aux diplômés les clés pour saisir les opportunités encore « inexplorées » qui se présenteront dans les années à venir. L’école met également un point d’honneur à inscrire le learning by doing dans sa pédagogie, afin de former les managers les plus agiles possibles.
Le respect de l’environnement et l’éthique sont deux autres valeurs fondamentales de la jeune école de commerce, créée il y a tout juste 30 ans alors que ces enjeux n’avaient pas encore réellement émergé dans le monde du travail. La Rochelle BS est ainsi la première école à avoir créé, en 1999, un Master (aujourd’hui devenu Master of Science) portant sur la RSE et le développement durable. Signe, selon son directeur, que l’école est capable de se montrer précurseur et pionnière dans sa pédagogie.
L’école se veut enfin « à taille humaine », avec une croissance certes palpable mais maîtrisée, de 700 étudiants en 2007 à 2900 étudiants aujourd’hui.
Le digital et l’humain
L’école enfin prend le pari de la digitalisation, portée par des entités comme le teaching and learning center, dont la production transparaît dans la pédagogie de l’école. Pour autant, l’école centre avant tout sa pédagogie sur l’humain : les humanités (sociologie, psychologie, etc.) sont enseignées dans l’ensemble des programmes afin de permettre aux apprenants d’adopter une vision globale de leur place dans le monde du travail et dans la société. L’enseignement du savoir-être est également prépondérant ; ce dernier se cristallise autour des fameux soft skills.
Ainsi le dispositif « Humacité », créé en 2005, consiste pour l’ensemble des étudiants de l’école en une véritable immersion sur une année au sein d’un projet à dimension humanitaire. 200 ONG et associations partenaires accompagnent les étudiants dans leur projet qui, pour Sébastien Chantelot, les challenge et leur permet véritablement de sortir de leur zone de confort. Humacité s’inscrit par ailleurs dans la volonté de l’école de permettre aux étudiants de se révéler, tant sur le plan professionnel que personnel.
Une faculté qui s’étoffe
La Rochelle BS a de grandes ambitions pour sa faculté, portée par un corps professoral de quelque 95 professeurs permanents, dont 44 % sont étrangers. La recherche académique connaît une dynamique spectaculaire tant en termes qualitatifs que quantitatifs. Cette recherche s’axe autour de trois grandes thématiques de recherche : RSE et environnement, management du tourisme, et agilité des organisations. Six chaires viennent étayer les trois pôles, tant sur le plan de la pédagogie que de la recherche. Ainsi, en cinq ans, le nombre d’articles publiés a doublé, et le pourcentage de papiers dans des revues de rang 1 et 2 également.
Les grands piliers de la stratégie
Les objectifs affichés sont clairs : La Rochelle BS souhaite poursuivre la digitalisation de l’école, et notamment en ce qui concerne la pédagogie prodiguée. Elle s’attache également à affirmer auprès des entreprises et du monde académique son expertise autour de la RSE et du développement durable.
La Rochelle BS entend par ailleurs accélérer son internationalisation, en tissant davantage d’accords d’échanges, et accroître ses effectifs d’étudiants internationaux. Actuellement, l’école dispose de 164 accords académiques avec des universités partenaires dans 48 pays. Cette année, ce sont 20 nouveaux partenaires qui ont étoffé l’offre de La Rochelle BS, dont 70 % sont accrédités.
Enfin, l’école rochelaise travaille actuellement à la construction d’un nouveau campus pour 2025. Le budget du groupe Excelia, qui s’élève à 30 millions d’euros, permet aujourd’hui de faire face à ces investissements. Celui-ci provient des droits de scolarité, du financement des chaires, et par ailleurs des subventions, bien que la CCI se soit tout à fait désengagée financièrement de l’école. L’État subventionne à hauteur de 180 000 euros par an, au titre d’établissement ESSPIG.
Une nouvelle implantation pour le PGE à Tours
L’école a créé quatre programmes en Bachelor et en MSc à Rochefort, au sud de La Rochelle. Elle s’est également implantée à Niort, avec un focus de formation orienté sur le digital. LRBS est également proche de l’IAE de Poitiers, sans être présente dans cette ville pour autant.
Mais la grande nouveauté, c’est l’implantation du Master Grande École à Tours. La ville était privée de Master Grande École depuis la disparation de ESCEM, consécutive au naufrage de France Business School dans laquelle l’école s’était engagée. C’est d’ailleurs dans ces mêmes locaux que l’école rochelaise prendra ses quartiers.
L’hybridation des compétences s’intensifie également, permise par la force du groupe Excelia mais aussi par des accords académiques tissés avec d’autres institutions. Les étudiants peuvent ainsi, pour ce qui est de l’hybridation interne, suivre des cours de Master of Science au sein de La Rochelle Tourisme & Hospitality School ou de La Rochelle Digital School.