Ce mardi 9 décembre, l’EM Strasbourg a dressé le bilan de sa rentrée 2025 et esquissé ses grandes orientation stratégiques, dans un contexte de mi-mandat pour Babak Mehmanpazir, son directeur général. La “première business school universitaire de France triplement accréditée” (en référence aux labels EQUIS, AACSB et AMBA) s’est réinventée ces dernières années, notamment avec l’ouverture récente de son PGE en cinq ans.
Cette conférence de presse était également l’occasion pour l’EM Strasbourg de présenter son nouveau président, Christian Buchel, qui s’est donné pour mission de renforcer le lien entre l’école et l’entreprise, de développer son réseau international tout en affirmant son ancrage rhénan et transfrontalier, mais aussi de rendre la plus fructueuse possible la coopération entre l’école et l’Université de Strasbourg.
2025, année faste pour l’EM Strasbourg
Pour sa deuxième année d’existence, le PGE post-bac a connu un franc succès en termes d’intégrés. Dans un contexte globalement morose pour la banque Sésame, l’EM Strasbourg a rempli 100% de sa promotion dès la phase principale, avec une centaine d’étudiants au total (+45% par rapport à l’année 1).
Côté classes préparatoires, l’EM Strasbourg a surnagé également, là où la majorité des écoles de son groupe concurrentiel ont connu de sérieuses déconvenues. Avec 47% d’intégrés supplémentaires par rapport à 2024 (99 étudiants), l’école espère remplir ses 120 places disponibles pour 2026.
L’école a également progressé sur le volet du recrutement international, porté notamment par le succès de son parcours Full track English dès la première année de son Bachelor Affaires internationales.
Par ailleurs, alors que la baisse des subventions publiques a fragilisé le système de l’apprentissage, la proportion d’étudiants apprentis a tout de même augmenté : 25% des étudiants de l’école suivent désormais cette voie. L’EM Strasbourg profite notamment de l’absence de reste à charge pour les entreprises, qui a mis à mal le recrutement d’alternants dans la majorité des business schools.
Enfin, l’école a renouvelé pour la durée maximale ses accréditations EQUIS et AACSB, et peut se targuer de belle progression dans le classement du Financial Times ainsi que d’une flatteuse 6ᵉ place dans le classement post-bac de Challenges pour sa première participation.
“La qualité plutôt que la quantité”
L’école assume une croissance modérée dans un contexte de pression concurrentielle et de déclin démographique, en privilégiant le maintien de la qualité du recrutement de l’école. L’école souhaite reconquérir une part plus importante des effectifs de prépas et installer, à horizon 2028, son PGE post-bac dans le top 3 dans la plupart des classements. Pour B. Mehmanpazir, la situation particulière de l’école – elle qui est adossée à l’Université de Strasbourg – lui permet de ne pas faire face aux mêmes contraintes que les autres écoles de management, et ainsi de privilégier la sélectivité sans maximiser absolument son chiffre d’affaires. L’école prévoit par ailleurs, dans les trois prochaines années, un investissement de 3,5 millions d’euros dans divers projets de développement en matière de recherche et de lien avec le monde de l’entreprise
Un PGE pensé comme un projet de création d’entreprise
L’Empowerment (comprenez l’esprit entrepreneurial) restera la boussole du PGE, dans un parallèle permanent entre la création d’une entreprise et la structuration de son parcours selon les mêmes phases (idéation, incubation, accélération).
A ce titre, et après Entomorovia, l’EM Strasbourg lance une nouvelle étude de cas structurante dans le parcours avec Green Leap, société fictive spécialisée dans la confection de voiles de bateaux recyclés, qui permet de mêler immersion, interdisciplinarité et action pour les étudiants.
Un parcours centré sur l’action en deuxième année de Bachelor
À partir de la rentrée 2026, les deuxièmes années de Bachelor auront le choix entre le parcours classique et le parcours TeamLab. L’idée de TeamLab est de développer les mêmes compétences, mais via une pédagogie par l’action totalement différente. Les étudiants évoluent en équipes autonomes et seront coachés régulièrement afin d’aboutir à la création d’un projet, qu’il soit entrepreneurial ou associatif. L’objectif pour cette année 1 est de former une première cohorte d’environ 25 étudiants.