BSB (Burgundy School of Business), l’école de commerce de Dijon a ouvert son capital aux acteurs économiques. C’est une grande première pour une Grande Ecole de management non privée. L’école voit dans ce projet un moyen d’impliquer des acteurs économiques territoriaux et de renforcer sa gouvernance économique.
Une première ouverture de capital pour une business school
En novembre 2016, BSB était passée au statut d’EESC. Grâce au transfert du patrimoine immobilier de la CCI Côte d’Or vers l’EESC, BSB a pu augmenter ses moyens financiers. Cela permet à l’école d’accompagner son plan stratégique 2017-2022. L’établissement a depuis réalisé l’acquisition de l’Incubateur Dijon-Fleury et l’extension de son campus. L’école souhaite poursuivre ses projets. L’ouverture de capital, la première pour une business school, s’inscrit donc dans cette logique.
Une stratégie de développement territorial
Parmi les souscripteurs de cette ouverture de capital se trouvent deux banques : mutualistes la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté et la Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté. Des dirigeants d’entreprises ont déjà également investi comme Gérard Desbois, ancien Président du Directoire de JF Hillebrand Group et Patrick Jacquier, Dirigeant du Groupe Jacquier.
Jean-Pierre Deramecourt (Président du Directoire, Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté), Bruno Duchesne (Directeur général, Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté), Gérard Desbois et Jean-Philippe Girard sont eux membres du Conseil de surveillance de l’EESC.
De grandes ambitions pour l’avenir
BSB devient donc la première école à adopter le statut d’EESC et à ouvrir son capital à des acteurs économiques.
Les objectifs sont clairs. L’école a de grandes ambitions et l’ouverture de son capital est un moyen pour les réaliser. BSB souhaite ainsi consolider sa gouvernance et solidifier sa structure financière pour poursuivre son plan stratégique 2017-2022.
Ce plan donne la priorité à des investissements sur le Campus de Lyon-Confluence, la création de six Pôles d’Excellence Académique ainsi que le recrutement de 25 enseignants-chercheurs. Enfin l’école souhaite créer un campus à l’international.
L’avis de Stéphan Bourcieu
Afin de comprendre précisément les enjeux qu’implique cette ouverture du capital pour Burgundy School of Business, nous avons interrogé Stéphan Bourcieu, le DG de l’école dijonnaise.
On le rappelle, BSB fut l’une des premières écoles de commerce à emboiter le pas à HEC et à souscrire à ce statut d’EESC, en novembre 2016. Pourquoi l’ouverture du capital permise par ce statut a été si longue à mettre en place ? Comment cela s’est passé concrètement ?
Quelles sont aujourd’hui les relations qu’entretiennent BSB et sa CCI de tutelle, qui, conformément aux nouveaux statuts de l’école, détient encore la majorité du capital de l’école ?
Vos nouveaux actionnaires sont entrés sur une valorisation qui avoisine les 30 millions d’euros, quels éléments justifient ce montant ?
Etait-ce important pour BSB de faire entrer au capital des acteurs locaux de l’économie ? Qu’est-ce qui a motivé ces investissements ? A priori, le statut d’EESC ne prévoit pas de distribution de dividendes…
En novembre dernier, vous vantiez la santé financière de fer de BSB. Pourquoi avoir besoin de liquidité aujourd’hui ?