Le point sur cette chaude actu estivale !
Economie
Taxe GAFA et Libra : un G7 finance chargé
Les 17 et 18 juillet derniers en France, les ministres des finances des 7 plus grandes puissances économiques mondiales (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) ont évoqué les sujets brûlants du moment. Sur la taxe GAFA, les 7 nations se sont entendues sur quelques grandes lignes : une taxation du Chiffre d’Affaire dans le pays où les profits sont réalisés mais elle pourrait s’appliquer au-delà du simple secteur du numérique. Très concrètement, cela signifie que l’Europe bénéficierait d’une meilleure répartition des impôts au niveau mondial pour les GAFAM mais que l’Allemagne devrait aussi partager les recettes fiscales de Volkswagen, qui réalise des profits aux Etats-Unis.
C’est le ministre français des finances Bruno Le Maire qui est à la manœuvre sur ce dossier de la taxation des géants du numérique. Face au blocage européen, il a annoncé une taxe rétroactive dès 2019 de 3% du Chiffre d’Affaire des sociétés réalisant un CA sur leurs activités numériques de 750 millions d’euros au niveau mondial et de plus de 25 millions d’euros sur le sol français. Elle a été adoptée par le parlement le 11 juillet. Parallèlement, Washington a ouvert une enquête le 10 juillet pour riposter à cette « taxe GAFA » et envisage des mesures de rétorsion contre les produits français exportés aux Etats-Unis.
Autre actualité : le lancement par Facebook de la Libra, sa nouvelle cryptomonnaie. Sur ce dossier, les ministres sont unanimes, cette initiative comporte des risques pour la stabilité monétaire mondiale. Trop de questions demeurent en suspend sur les activités illégales possibles, la protection des données personnelles, le transit de grandes quantités d’argent à travers le monde, etc… Pourtant, aucune autre annonce n’a été faite : le G7 Finance promet des actions mais ne sait visiblement pas par où commencer.
Finances publiques : l’homéopathie sera progressivement déremboursée
La ministre de la santé avait déjà annoncé qu’elle suivrait l’avis de la HAS (Haute Autorité de Santé), rendu le 26 juin dernier estimant que l’efficacité des médicaments homéopathiques n’était pas « scientifiquement prouvée ». Elle tiendra donc sa promesse.
L’objectif sera atteint en deux ans. Aujourd’hui pris en charge à 30 % par l’Assurance-maladie, le remboursement devrait passer à 15 % dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2020 adopté cet automne, puis à 0 % dans le PLFSS 2021 adopté à l’automne 2020. L’idée est que l’homéopathie soit entièrement déremboursée le 1er janvier 2021. Le laboratoire français Boiron, principal fabricant dans notre pays a immédiatement dénoncé une décision aberrante économiquement. Il s’attend à voir ses ventes de médicaments homéopathiques baisser de moitié à court terme.
Facebook négocie une amende record de 5 millions de dollars pour sa gestion des données personnelles
L’agence de régulation fédérale américaine avait diligenté une enquête après l’éclatement du scandale des fuites de données vers la firme britannique Cambridge Analytica en mars 2018. Il s’agissait de déterminer si Facebook avait enfreint un accord à l’amiable de 2011 dans lequel il s’engageait déjà au respect des données personnelles et à la transparence concernant leur utilisation. Un accord à l’amiable, encore gardé secret, a donc été conclu entre les 2 parties avec une amende de 5M de dollars (4,4 milliards d’euros) pour Facebook et certainement des restrictions sur son utilisation des données personnelles.
Le montant a beau paraître astronomique, il ne l’est pas tant pour une multinationale comme Facebook. Le titre boursier du géant du numérique a d’ailleurs immédiatement grimpé, les investisseurs s’attendaient à bien pire de la part du régulateur américain.
La croissance chinoise au plus bas depuis 27 ans !
Certes, la baisse de la croissance était prévisible, le modèle économique chinois étant en profonde mutation. Certes, la croissance reste conséquente, 6,2% au deuxième trimestre en rythme annuel, mais peu d’économistes imaginaient un scénario comme celui-ci.
Beaucoup y voient les effets de la guerre commerciale avec les Etats-Unis. Une trêve avait été décidée au G20 d’Osaka (Japon) mais les négociations s’enlisent, la Chine veut par exemple que les américains cessent d’ « attaquer » Huawei de la sorte. Les prochains rounds diplomatiques seront donc cruciaux et la Chine devra certainement lâcher du lest sur certains dossiers pour empêcher une reprise de la guerre commerciale qui ne servirait pas son économie.
Tech
Le robot livreur de colis : l’avenir de La Poste ?
La Poste teste actuellement un chariot semi-autonome, surnommé affectueusement Hector, qui suit les facteurs dans leurs tournées. Après des tests à Nantes, Paris, Rueil-Malmaison et en Corse, le robot circule depuis début juillet 2019 dans les rues de Montpellier. Ce projet développé avec la start-up Effidence doit permettre de faciliter la tâche des facteurs confrontés à des colis de plus en plus nombreux. Il donne aussi l’occasion de s’adapter aux villes qui progressivement se transforment en laissant de côté les véhicules motorisés.
Concrètement, le chariot suit le facteur de façon autonome grâce à des caméras, deux capteurs laser situés sur les côtés et un lidar sous le châssis. Il peut éviter les passants et les autres obstacles qui se dressent sur son chemin. Des algorithmes reconnaissent les jambes de la personne devant, afin que le robot puisse la suivre. Hector peut se déplacer à une vitesse maximale de 6 km/h et il peut surmonter des obstacles de quelques centimètres.
Après l’échec de Google +, voici Shoelace! Ce nouveau réseau social permet de « rencontrer de nouvelles personnes ayant des intérêts communs ». Vous pouvez choisir des centres d’intérêt ; et chaque jour, Shoelace vous propose des activités organisées près de chez vous. Vous pouvez aussi être proactif, créer vos propres événements et inviter vos amis ou d’autres utilisateurs sur l’appli. L’application est donc particulièrement adaptée aux personnes qui arrivent dans une nouvelle ville.
Le déploiement se concentre pour le moment à New-York, avec l’objectif de diffuser le réseau social progressivement. Une stratégie différente de celle du lancement de Google +, qui était beaucoup plus rapide à travers le monde. Google semble avoir retenu la leçon.
Air France adopte la reconnaissance faciale pour remplacer les cartes d’embarquement !
Finie la traditionnelle carte d’embarquement : la technologie de reconnaissance faciale arrive dans 2 aéroports américains sous forme de test. Air France n’exclut pas de proposer ce système de reconnaissance faciale dans tous les aéroports aux Etats-Unis d’ici la fin de l’année 2020. Dès la fin de l’année 2019, la compagnie espère pouvoir équiper un peu plus de 90% des aéroports américains de cette technologie.
Cela devrait permettre d’accélérer la prise en charge des clients pour répondre au nombre croissant de passagers dans les aéroports mondiaux. Cependant, le problème de la base de données de cette technologie et donc de la gestion des données personnelles, a rapidement été dénoncé, par Microsoft notamment.
