L’absentéisme académique dû au travail
Et oui, nous y sommes, une fois de plus, c’est la rentrée. Logement, scolarité, mutuelle, les cours n’ont pas encore commencé et pourtant il vous faut déjà vider votre compte en banque.
Pour beaucoup d’étudiants, la question des frais de scolarité, du loyer, et des dépenses courantes se règle souvent par les parents. Pour d’autres, c’est un peu plus compliqué.
Ces étudiants, abonnés aux pâtes premiers prix et collectionneurs de pièces rouges, doivent concilier études et travail pour pouvoir subvenir à leurs besoins.
Alors survient un problème plutôt méconnu car il arrive que des heures de cours se superposent à des heures de travail. Que faire dans ce cas-là me direz-vous ? Les options sont les suivantes : Rater du temps de travail, risquer de se faire licencier, ce qui signifie perdre sa source de revenus et donc devoir arrêter les cours faute de capitaux suffisants.
Ou, tout simplement rater des cours et accepter une absence injustifiée qui se répercutera sur votre moyenne.
Pour clarifier, effectivement, pour certains étudiants il faut rater des cours pour pouvoir rester en cours.
Pas toujours facile de jongler entre Marketing, Finance, RH, et dressage de tables, service en salle, et plonge. Avec en moyenne 25h de cours et 25h de travail par semaine, on monte rapidement dans des semaines à 50 heures difficiles à gérer, particulièrement en termes d’organisation.
Bien évidemment, tout n’est pas si noir, des solutions existent pour financer ses études que ce soit via l’école ou la banque, n’hésites pas à jeter un œil à notre article « Nos idées pour financer vos frais de scolarité » pour plus d’informations.
Un profil atypique
Les étudiants touchés par cet « absentéisme forcé » ont un profil différent de la majorité, pour la plupart ils viennent de milieux ouvriers. Il faut savoir que plus d’un étudiant sur deux en école de commerce a un ou ses deux parents qui ont eux-mêmes fait des études en école de commerce. De plus, 74% des parents des étudiants d’écoles de commerce sont cadres.
Thomas, barman et étudiant de 3ème année à l’EDHEC nous raconte son parcours : « Mon père est agriculteur et ma mère ne travaille pas. Pour me payer l’école j’ai contracté un prêt d’environ 37 000€, pour me payer le reste je suis obligé de travailler. J’adore mes études, et j’ai la chance de faire un petit boulot plus intéressant que la plupart de ceux des étudiants qui en font, même si c’est vrai que c’est difficile d’accumuler les heures, et la fatigue elle aussi s’accumule et se fait ressentir dans les notes et le nombre d’absences. L’année dernière j’étais serveur et j’ai dû rater quelques cours pour ne pas louper des services du midi, cette année je suis passé barman et je ne travaille que le soir pour ne plus avoir ce problème. »
Les chiffres des jobs étudiants
Côté rémunération, rares sont les étudiants qui dépassent le SMIC/horaire, c’est-à-dire 9,88€ brut de l’heure. Il faut savoir qu’en dessous de 475h de travail par an, vous ne payez que 2,71% de votre salaire brut en impôts (cotisations de solidarité) contre 13,07% au-dessus de 475h. Petite astuce, cela signifie que sur un an vous gagnez autant en travaillant 475h et 532h par an. Entre cet intervalle, vous gagnez moins pour travailler plus.
Quelques pistes pour éviter ce problème
Pour combiner job et études, la restauration reste le meilleur secteur pour les étudiants.
Le classique « employé polyvalent » de McDo n’est certes, pas très glamour, mais McDonald’s est néanmoins un choix extrêmement intéressant pour ces étudiants car l’entreprise laisse énormément de flexibilité à ses travailleurs étudiants et est ouvert 7 jours/7 pour la plupart.
La quasi-totalité des écoles proposent à leurs étudiants de faire de l’alternance qui, en plus d’avoir de nombreux avantages professionnels, peut t’aider financièrement !
Les postes de serveurs et barmans sont eux un peu plus chics mais ils vous emmèneront au bout de la nuit, pas toujours évident quand on a cours à 8h le lendemain. Autre point négatif, beaucoup d’entre eux prennent uniquement des employés avec au minimum 1 an d’expérience. Ils restent ceci dit très pratiques car beaucoup d’établissements cherchent des extras les vendredis et samedis soir.
Les plus chanceux travaillent chez eux, à leur convenance, depuis leur ordinateur. En effet on trouve énormément d’offres pour des data scientist et autre expert informatique, une raison de plus de se lancer enfin dans la programmation (Pour plus d’informations, consulte notre article « Pourquoi apprendre à coder en école« ).
Article écrit par Théo Von Ascheberg