Comme chaque année, la CGE (Conférence des Grandes Écoles) sort son enquête Insertion qui revient sur les grandes tendances d’emploi des diplômés de business schools, d’écoles d’ingénieurs, d’instituts d’études politiques ou d’écoles d’art. Cette 32e enquête révèle une bonne résistance des diplômés des grandes écoles face aux défis économiques actuels. Malgré une conjoncture moins favorable, les jeunes diplômés trouvent rapidement un emploi, avec une rémunération en hausse et une insertion professionnelle qui reste élevée. On fait le point !
Une insertion professionnelle stable malgré la conjoncture
La 32e enquête d’insertion de la Conférence des grandes écoles démontre que les diplômés des grandes écoles maintiennent un excellent niveau d’insertion professionnelle malgré les défis économiques. Le taux d’insertion pour la promotion 2023 atteint 85,8%, avec près de 85% des diplômés recrutés dans les deux mois suivant l’obtention de leur diplôme. Parmi eux, 67% avaient même trouvé un emploi avant de recevoir leur diplôme.
Les diplômés de grandes écoles se répartissent de manière équilibrée entre les petites (32,3%), moyennes (29,9%) et grandes entreprises (31,6%). Les ingénieurs s’orientent principalement vers les sociétés de conseil (25%), les services TIC (19,3%) et l’industrie des transports (8,5%). Les managers privilégient également les sociétés de conseil (20,6%) ainsi que le secteur de la Banque Assurance (14,4%). Quant aux diplômés d’autres spécialités, ils se dirigent majoritairement vers les sociétés de conseil (16,1%) et les administrations d’État (13,8%).
Une rémunération en hausse
Le salaire moyen hors primes des diplômés travaillant en France a augmenté, atteignant 39 010€ en 2024 contre 38 184€ en 2023. Les managers gagnent en moyenne 40 241€, les ingénieurs 38 520€, et les diplômés d’autres spécialités 38 029€. Toutefois, une différence de salaire persiste entre les sexes : les femmes gagnent en moyenne 37 835€, soit 5,2% de moins que leurs homologues masculins.
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Répartition géographique et mobilité internationale
En France, 53,3% des jeunes diplômés travaillent en Île-de-France, les autres étant en province. Les managers et diplômés d’autres spécialités sont majoritairement en Île-de-France, contrairement aux ingénieurs, dont 61,3% préfèrent la province. À l’international, 11,4% des diplômés trouvent un emploi, principalement en Europe. La Suisse (15,4%), l’Allemagne (9,4%) et le Luxembourg (9,2%) sont les destinations favorites. Hors Europe, le Royaume-Uni (8,3%), le Canada (7,8%) et les États-Unis (4,9%) attirent le plus de diplômés.
L’apprentissage, une voie royale vers l’emploi
Parmi les diplômés ayant suivi un parcours en apprentissage, 70,6% sont en activité professionnelle, avec un taux net d’emploi de 84,3% moins de six mois après l’obtention du diplôme. Leur salaire brut annuel moyen hors primes est de 38 419€. Les stages de fin d’études et l’apprentissage restent les meilleures voies d’accès à un premier emploi pour 37,4% des diplômés. L’utilisation des réseaux sociaux professionnels a également augmenté, représentant 15,7% des accès à l’emploi. Les sites internet d’entreprises (7,7%), les sites spécialisés (7,5%) et les relations personnelles (7,4%) suivent de loin.
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La responsabilité sociétale en progression
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) concerne 41,7% des postes occupés par les diplômés de la promotion 2023, en hausse de 3,1 points par rapport à l’année précédente. De plus, 68,6% des diplômés impliqués dans des missions RSE avec une dimension environnementale estiment que leur formation les a bien préparés aux attentes de leurs employeurs. Enfin, 84,8% des diplômés se déclarent « très satisfaits » ou « satisfaits » de leur premier emploi, et 91% estiment que leur poste correspond à leur niveau de qualification.