Nouveaux MSc, lancement d’un think tank, renforcement des partenariats à l’international, création d’une école pour l’IA et d’une autre école dédiée à la géopolitique… SKEMA annonce d’importantes nouveautés lors d’une conférence de presse qui dresse le bilan, à mi-parcours, du plan stratégique SKY25 détaillé début 2020.
SKEMA a connu une ascension fulgurante ces dernières années. Portée notamment par Alice Guilhon, sa directrice, l’école s’est développée à l’international, mais aussi sur de nombreux sujets comme le droit, l’intelligence artificielle et maintenant la géopolitique. Avec la mise en place de son plan SKY25, l’établissement souhaitait faire rayonner sa marque sur le monde.
SKEMA, une institution glocalisée avec une approche multi-campus
Dès sa création, SKEMA souhaitait être une institution glocalisée, ayant une forte empreinte territoriale, tout en devenant une marque forte à l’étranger. L’ambition de l’institution était de délivrer des diplômes nationaux dans chacun des pays dans lesquels elle est basée. « C’est rare, voire unique », indique Patrice Houdayer, directeur des programmes, de l’international et de la vie étudiante.
Le développement de l’école a été particulièrement fort en Chine. En 2019, le ministère de l’Éducation du pays a reconnu deux nouveaux programmes de l’école, dont le BBA, qui a permis la création d’une école conjointe avec une autre institution chinoise, NAU. Ainsi, SKEMA a la possibilité de recruter des étudiants sur le Gaokao, concours national que 10 millions de Chinois passent chaque année. D’ici 2 ans, l’école entend accueillir 1 200 élèves chinois qui pourront étudier sur d’autres campus de l’établissement, à l’étranger.
Des programmes en double-diplôme ont été lancés avec des institutions locales, dans chacun des pays dans lesquels SKEMA est présente. La business school propose un diplôme conjoint, en Chine, avec USTC, une des meilleures universités du pays.
L’école de management a également développé ses autres campus hors de France. Le ministère de l’Éducation brésilien a également reconnu le BBA de SKEMA proposé à Belo Horizonte, permettant à l’école de recruter des étudiants locaux. L’institution a également profité de son implantation à Raleigh pour donner la possibilité à ses élèves de réaliser leur semestre de mobilité aux États-Unis, durant la pandémie.
SKEMA ne s’arrête pas là et va poursuivre son développement à l’international. Un programme en supply chain sera ouvert et proposé sur le campus de Suzhou, en Chine. Un MBA sport a également été lancé et proposé aux étudiants de l’Empire du milieu. Il est lancé en partenariat avec plusieurs fédérations de sport chinoises.
En ce qui concerne les campus que SKEMA devait ouvrir à l’étranger, l’école indique que le projet en Russie est à l’arrêt, tandis que les campus d’Inde et d’Australie continuent de se développer. Les équipes de l’école vont se rendre en Inde prochainement pour poursuivre le travail entamé.
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De nouveaux partenariats à l’international pour SKEMA
Outre l’ouverture de campus à l’étranger, SKEMA continue de nouer des partenariats avec des institutions prestigieuses à l’image des accords réalisés avec UCLA, dans le domaine de l’industrie créative, ou avec Berkeley. Un programme en management international est désormais proposé aux étudiants de Belo Horizonte, leur permettant de passer un semestre au Brésil, puis un semestre au sein de la Florida International University.
SKEMA renforce également son partenariat avec NYU, les étudiants du programme GLAM, formation dans le luxe, réaliseront leur premier semestre de cours à New York, avant de terminer leur scolarité sur le campus de Paris.
Un nouveau partenariat vient d’être signé avec Politecnico di Milano pour créer un double-diplôme sur le product management et l’UX design. Un second programme sera noué l’année prochaine. « L’objectif est de donner une expérience unique à nos étudiants », précise Patrice Houdayer.
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Une école de géopolitique pour SKEMA
SKEMA entend lancer une école de géopolitique pour que les « étudiants puissent comprendre les grands enjeux qui se jouent à l’échelle internationale. Nous voulons rendre cette thématique fondamentale pour nos étudiants en management », précise Alice Guilhon. Sur fond de guerre en Ukraine, SKEMA reconnaît que la création de cette école est plus cruciale que jamais. Depuis 2015, déjà, tous les étudiants bénéficient de cours dédiés au sujet. « SKEMA veut aller plus loin en devenant une référence en matière de géopolitique et contribuer au débat public », explique Frédéric Munier, professeur de géopolitique qui porte ce projet.
L’école de géopolitique irriguera toutes les formations de SKEMA, avec des parcours hybridés, mais aussi des modules qui donneront droit à une certification délivrée à tous les étudiants de l’école. Elle permettra également aux élèves qui le souhaitent d’obtenir un diplôme dans des formations de géopolitique, à travers un double-diplôme noué avec un nouveau partenaire dont le nom n’a pas encore été dévoilé.
Sur le volet « participation au débat public », SKEMA entend lancer, d’ici 2023, un grand événement « SKEMA Think Forward », dédié à la prospective. En outre, les enseignants-chercheurs de cette école de géopolitique publieront des notes de contextualisation en lien avec l’actualité.
SKEMA AI School for Business, une école de l’intelligence artificielle
« Quand on forme des étudiants qui vont devenir des managers, des directrices, des directeurs d’entreprises, on ne peut plus se contenter de les former simplement en finance, RH ou marketing. Il faut leur donner cet appétit pour avoir de multiples compétences afin d’avoir une culture générale et une technicité très forte », explique Alice Guilhon. Fort de ce constat, SKEMA lance une école dédiée à l’intelligence artificielle : SKEMA AI School for Business. L’objectif est d’hybrider le programme des étudiants. Cette annonce est la suite logique de création de l’école de droit au Brésil, ainsi que la création d’un centre de recherche en IA à Montréal.
Cette école de l’IA, SKEMA AI School for Business, va abriter l’ensemble des programmes, de la recherche et des initiatives de l’établissement, en matière d’intelligence artificielle. L’objectif est de produire des connaissances, des enseignements et de la recherche au service de la transformation durable des organisations. SKEMA se positionne depuis plusieurs années sur ce sujet, notamment avec la signature récente d’un partenariat avec MINES ParisTech ayant donné lieu à la création d’une formation en data science.
SKEMA lance un centre de recherche AI for Sustainable Value, dans lequel une trentaine de chercheurs travailleront sur l’intelligence artificielle centrée sur les données et sur l’IA centrée sur l’humain, le tout en prenant en compte les enjeux sociaux, sociétaux, environnementaux et éthiques dédiés à ces sujets.
SKEMA AI School for Business hébergera également des programmes de l’institution. L’IA est déjà présente dans différents programmes comme le PGE ou le BBA. Désormais, l’objectif est de délivrer des certificats avec la validation du centre localisé à Montréal. En parallèle, l’école a débuté la reconnaissance de cette école aux États-Unis, où elle est implantée.
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Devenir un acteur engagé avec le think tank SKEMA Publika
Lors de la présentation de son plan stratégique SKY25, SKEMA avait indiqué vouloir devenir un acteur engagé. « Les écoles sont peu contributives à tous les débats sur les grands enjeux et nous avons souhaité nous doter d’un outil qui nous permet de prendre part au débat public et de faire des recommandations aux décideurs politiques et économiques », précise Alice Guilhon. Cela passe donc par la création du think tank SKEMA Publika.
Ce think tank, porté par Claude Revel, repose sur quatre piliers :
- Traiter les sujets en amont, être en avance de phase
- Devenir un producteur de contenus dont l’utilité est internationale
- Produire des ressources liées aux politiques publiques
- Avoir une approche pluridisciplinaire entre intelligence humaine et intelligence numérique
SKEMA Publika revendique son statut d’indépendant et souhaite devenir un centre de référence pour les décideurs lorsqu’ils ont besoin d’une analyse sur des sujets liés aux politiques publiques. Lancé le 24 février, le think tank de l’école se veut être ouvert sur l’extérieur et ainsi faire appel à des chercheurs externes, organiser des événements ouverts au public, etc.
SKEMA Publika affiche cinq collections : Emergy (jeu de mot entre émergent et énergie), qui porte sur les tendances émergentes ; Finance éthique et régulations ; Incertitudes ; Focus pays ; Interfaces, qui a vocation à faire dialoguer des mondes différents.
SKEMA Publika vient de publier le rapport EYES dont l’objectif était d’étudier les préoccupations émergentes des jeunes des pays dans lesquels l’école est implantée. L’enquête se base sur des étudiants de l’établissement d’une douzaine de nationalités et a donné lieu à l’analyse de plusieurs dizaines de milliers de tweets. Les sujets étudiés sont : les médias traditionnels, les réseaux sociaux, le monde du travail, les technologies et la sécurité. Il en ressort qu’il y a une forte défiance vis-à-vis du monde du travail. Par ailleurs, les jeunes français utilisent moins souvent les mots « avenir » et « agir ».
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SKEMA Transitions, pour étudier la transition socio-écologique
L’engagement de SKEMA passe par la création de formations dédiées à la finance verte ou d’autres sujets liés au développement durable. Cela passe également par la mise en place d’une fresque du climat sur laquelle vont se pencher plus de 1 500 étudiants.
L’école a également créé une initiative nommée SKEMA Transitions. Il s’agit d’un hub global dédié à la transition socio-écologique et au management responsable, porté par Yoann Guntzburger, professeur de management. Sa mission ? Conseiller et rendre visible les actions en ce sens créées dans l’ensemble des activités de SKEMA et coordonner des groupes de travail sur des sujets comme le handicap, la mobilité bas carbone.
L’école lance en 2022, l’année de la transition. Cette année, un hackathon sur l’enseignement supérieur en transition sera proposé aux primo-entrants du Programme Grande École. À la rentrée, l’école lance le déploiement d’un cheminement de la transition, pour s’assurer que, d’ici 2025, les diplômés aient les clés pour comprendre et devenir acteurs des transitions. Une plateforme de la transition sera également accessible au grand public pour proposer des outils et des ressources favoriser l’accélération de ces transitions. Enfin, SKEMA va également travailler avec un grand partenaire pour lancer une analyse sur les émissions de l’école, mais aussi l’impact des émissions sur la biodiversité et sur les ressources naturelles.
Retour sur l’histoire de SKEMA
Alice Guilhon a profité de cette conférence pour revenir sur la création de SKEMA en 2009, évoquant le fait que l’établissement souhaite devenir un acteur local, tout en devenant une marque mondiale très forte. « C’était un modèle d’école qui n’existait pas dans l’enseignement supérieur en France, mais c’est un modèle qui est très performant surtout sur l’attractivité et l’impact qu’a l’école sur tout son territoire. » Elle en profite également pour réaffirmer la volonté de SKEMA de nourrir les zones sur lesquelles l’école est installée.
Treize ans plus tard, l’école affiche un budget de 130 millions d’euros avec un résultat net de plus de 10 millions d’euros, contre un budget de 38 millions en 2009. La particularité de SKEMA est d’être autonome et de ne pas dépendre des CCI et des subventions publiques. « Nous avons créé un modèle d’école qui lui permet de financer sa propre croissance », se félicite Alice Guilhon. « Nous revendiquons ce modèle indépendant et robuste qui nous permet de nous développer sereinement. »
Aujourd’hui, SKEMA est une marque globale dans six pays avec au total 9 500 étudiants, dont plus de 4 000 étudient chaque année sur les campus de l’école à l’étranger. Alice Guilhon évoque également l’attractivité de l’établissement à l’international : « Chaque année, 25 000 candidats postulent à travers le monde pour 4 000 places. »
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