Il y a quelques semaines, Grenoble EM a dévoilé le nom de sa nouvelle directrice du Programme Grande École. C’est Annelaure Oudinot, ex-directrice communication, qui prendra la tête de cette formation phare le 1er juillet 2022.
La nomination d’Annelaure Oudinot, à la tête du PGE de GEM
Comment es-tu arrivée à ce poste de directrice du PGE ?
Le poste était ouvert depuis quelques temps. J’arrivais au bout de dix années en tant que directrice communication, avec une équipe extraordinaire, plein de beaux projets, le lancement de campagnes, la création d’une marque unique… Cela faisait un petit moment que je voulais bouger. C’est au détour d’une conversation que j’ai osé montrer mon intérêt pour ce poste plein de challenges.
Qu’est-ce qui a fait la différence ?
Ce qui a fait la différence, je pense que c’est ma connaissance de GEM, des classements et le fait d’avoir un profil atypique pour un poste de directeur PGE. Mon profil est très axé développement marketing, communication et relation avec les parties prenantes. Je n’ai pas un parcours type comme on retrouve dans les autres écoles. Je suis plus dans la coordination et le développement. Je vais donc être beaucoup sur le terrain, en interne, mais aussi auprès des prépas, des bacheliers et des partenaires entreprises, pour faire évoluer ce cursus.
Qu’est-ce qui a motivé ton choix ?
C’est très enthousiasmant d’être sur le terrain et d’aller à la rencontre des gens. J’ai aussi des convictions très marquées autour de l’engagement sociétal et cela va être central dans ma prise de poste. Mon seul regret, c’est que je quitte une équipe absolument formidable, mais pour trouver une autre famille toute aussi extraordinaire.
Tu le disais, tu n’as pas le profil type d’une directrice de Programme Grande École. Cela ne t’a pas effrayé de prendre ces fonctions ?
Ça m’a fait et ça me fait peur… Et c’est bien normal ! J’arrive avec beaucoup d’humilité. Je peux m’appuyer sur toutes les équipes pédagogiques, académiques, les professeurs et la direction de la pédagogie qui sont au cœur du programme et le connaissent. Beatrice Nerson va également rester à mes côtés pour m’accompagner dans cette prise de rôle. J’ai beaucoup à découvrir, mais j’ai des équipes solides qui me connaissent et qui connaissent le programme. J’ai toute confiance en eux.
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Les projets d’Annelaure Oudinot pour le PGE de GEM
Quels sont tes projets pour le Programme Grande École de Grenoble EM ?
Je fais partie du groupe de travail sur le projet société à mission. Nous avons orienté notre engagement sur cinq piliers : l’éthique et l’intégrité des personnes, l’égalité, l’éducation pour tous, la paix économique et la lutte contre le dérèglement climatique. C’est déjà bien présent dans les enseignements à GEM, mais il faudra donner plus de lisibilité sur ce que l’on fait et passer à la vitesse supérieure sur ce sujet. C’est demandé par les étudiants, par les entreprises. On ne le sait pas forcément, mais nous sommes engagés sur le sujet de la sustainability depuis 2008, avec la mise en place d’un comité de pilotage en interne. Cependant, il reste encore beaucoup de choses à faire sur ce sujet.
L’autre projet, c’est bien sûr la prise en compte de toutes les réformes actuelles : la réforme du bac, de la prépa, des concours. J’ai donc commencé à réfléchir et à travailler sur ces sujets en prenant aussi en compte ce qu’avaient à dire les professeurs de prépa sur le continuum prépa-Grandes Écoles.
Il se pose également la question de l’international. Aujourd’hui, on ne peut plus faire comme avant. Il faut prendre en compte les enjeux autour du dérèglement climatique. À GEM, on sait que les déplacements de nos professeurs et nos étudiants ont une part énorme dans l’empreinte carbone de l’école. Nous voulons faire les choses différemment sur ce sujet, notamment avec notre nouvelle directrice de l’international. Nous avons déjà notre offre de parcours transcontinentaux qui permet de se spécialiser dans des universités partenaires. La question qui se pose, c’est : comment s’engager sur ces sujets, tout en offrant une expérience riche. Nous voulons garantir un séjour incroyable à l’étranger qui apporte une grande diversité à nos étudiants. Nous travaillons avec eux sur ces sujets-là.
Enfin, l’autre sujet important est l’hybridation dans la manière d’enseigner. Nous avons un gros projet dans les cartons : notre campus virtuel. Les choses avancent et quelques expérimentations seront mises en place à la rentrée. Nous devons vraiment penser notre PGE dans cinq ans et imaginer la manière dont nous enseignerons. Comment faire appel au digital tout en insufflant une culture d’école et en favorisant les interactions sociales ? Des grands bouleversements arrivent et j’ai hâte de voir comment les étudiants vont s’en emparer.
Quels seront tes premiers grands chantiers ?
Mon premier grand chantier sera d’aller voir les étudiants, les professeurs, les partenaires, mais aussi mes homologues. Il faut mettre les mains dans le cambouis pour faire bouger les lignes du Programme Grande École en lien avec les attentes de ceux qui ne sont qu’au lycée aujourd’hui.
L’éco-anxiété est un sujet important. Aujourd’hui, un étudiant de 21 ans qui rentre en école de commerce voit que tout va mal : l’économie, la planète… Nous voulons travailler avec eux pour leur montrer qu’il faut rester optimiste et qu’ils peuvent être acteurs de cette transformation. En janvier, nous allons d’ailleurs proposer un tout nouveau module sur la sustainability et les transitions.
J’ai une autre conviction, c’est qu’il faut replacer la Tech au cœur du Programme Grande École de GEM. L’école est née car le monde de la science avait besoin d’une couche managériale. C’est ce qui fait la force de notre établissement. Ces capacités de compréhension des futures technologies sont fondamentales pour que les étudiants comprennent et soient acteurs du changement.
Je suis également convaincue qu’il faut développer l’accompagnement et les services aux étudiants. Il faut déployer de nouveaux dispositifs pour les soutenir à chaque instant de leur vie, dès qu’ils rencontrent des problématiques de carrières, familiales, financières, etc. Il y a de nouveaux services à inventer qui viendront grâce à mes échanges avec eux.
Je suis convaincue qu’il faut qu’on développe encore plus l’accompagnement et les services aux étudiants : comprendre les besoins et accompagner à chaque moment de la vie de l’étudiant : problématiques de carrière, familiales, financières, soutien… Il y a plein de nouveaux services à inventer. Ce sont des choses qui vont émerger des rencontres avec les étudiants.
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