Mercredi 16 novembre, le nouveau propriétaire du réseau social Twitter a lancé un ultimatum à ses employés ayant survécu à la première vague de licenciements. Le multimilliardaire leur a ainsi demandé de « travailler de longues heures » ou tout simplement de partir. 24h plus tard, des centaines d’employés démissionnent…
L’ultimatum posé par Elon Musk aux salariés de Twitter
Ce mercredi, Elon Musk a signifié aux employés rescapés de la première vague de licenciements qu’ils devaient s’engager à « travailler de longues heures à haute intensité, pour bâtir un Twitter 2.0 révolutionnaire et réussir dans un monde de plus en plus concurrentiel ». Tous les salariés du réseau social à l’oiseau bleu avaient jusqu’au lendemain pour accepter de faire partie du « nouveau Twitter » au risque d’être licencié avec comme seule indemnité trois mois de salaire. Des méthodes peu scrupuleuses employées par le multimilliardaire, qui a déjà licencié la moitié des 7 500 employés de la société acquise il y a seulement trois semaines.
Jeudi 17 novembre, le réseau social a annoncé à ses salariés que les bâtiments de la société seraient fermés jusqu’au lundi 21 novembre. Dans un courrier interne publié par plusieurs médias américains, Elon Musk remercie ses salariés pour leur flexibilité et les encourage à se conformer aux règles internes et à ne pas divulguer d’informations confidentielles à la presse ou sur les réseaux sociaux. Le nouveau propriétaire de Twitter a également insisté sur le fait que « seule une performance exceptionnelle vaudra une note suffisante ».
Des méthodes de management qui ne sont pas sans rappeler les positions fermes d’Elon Musk sur le temps de travail. En effet, cet été le Wall Street Journal expliquait que le multimilliardaire, patron des sociétés Tesla et Space X, avait envoyé un mail à ses employés pour leur demander de passer au minimum 40 heures par semaine au bureau sous peine de devoir aller chercher un emploi ailleurs. Elon Musk avait alors expliqué dans un tweet « Ils devraient faire semblant de travailler ailleurs ».
Lire aussi : Elon Musk prend la tête de Twitter et licencie ses responsables
Une vague de démission chez Twitter
Au lendemain de cette annonce, les départs se sont multipliés au sein de l’entreprise. De nombreux employés ont quitté le réseau social, à l’image Andrea Horst, dont le profil LinkedIn affiche encore « Responsable de la chaîne d’approvisionnement (survivante) chez Twitter ». Cette dernière a annoncé son départ sur Twitter expliquant « Je suis peut-être exceptionnelle, mais je ne suis pas inconditionnelle ». 700 salariés avaient déjà démissionné pendant l’été. La moitié des 7 500 employés restants ont été licenciés il y a deux semaines. Ce sont désormais des centaines d’employés qui ont décidé de quitter le navire, n’acceptant plus les nouvelles méthodes de management d’Elon Musk.
Selon le site The Verge, plusieurs départs de membres d’équipes importantes comme le « Command Center », un groupe d’ingénieurs de garde qui résout les différents problèmes du réseau social, pourraient réellement impacter la résolution d’éventuelles pannes. À quelques jours de la Coupe du Monde 2022, l’un des événements sportifs les plus commentés au monde sur les réseaux sociaux, le départ de ces équipes pourrait alors impacter la résolution de potentiels problèmes. « S’ils tombent en panne, il n’y a personne à appeler quand la merde se brise », a déclaré un membre de cette équipe qui a choisi de démissionner.
Néanmoins, Elon Musk ne semble pas très tourmenté par ces départs. Sur Twitter, jeudi soir, le propriétaire du réseau social a enchaîné les tweets ironiques, un émoji de drapeau de pirate, déclarant « Les meilleures personnes restent, donc je ne suis pas super inquiet ».
Lire aussi : Licenciements, Vine, Blue… Les projets d’Elon Musk pour Twitter