Le pentagone a annoncé récemment avoir conclu un contrat avec 4 géants du secteur du cloud : Amazon, Microsoft, Google et Oracle. Ce deal remplace une précédente version de ce contrat attribué à une unique entreprise sous le gouvernement de Trump, Microsoft.
Ces quatre entreprises ont toutes reçu des appels d’offres de l’agence fédérale américaine, il y a déjà plus d’un an. Cependant, le Pentagone ne s’attendait pas à ce qu’Oracle, un acteur mineur dans le secteur du cloud, ait la capacité de répondre favorablement aux besoins de ces derniers. Selon CNBC, le contrat perçu pour les quatre entreprises pourrait atteindre un total combiné de 9 milliards de dollars.
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Joint Warfighting Cloud Capability (JWCC), le projet du Pentagone à 9 milliards
Le Joint Warfighting Cloud Capability a pour vocation de permettre au Pentagone d’accéder à la puissance du cloud des entreprises les plus performantes du secteur. “Le but de ce contrat est de fournir au ministère de la Défense des services cloud disponibles dans le monde entier à l’échelle de l’entreprise dans tous les domaines de sécurité et niveaux de classification, du niveau stratégique à la périphérie tactique”, a déclaré le ministère de la défense américain. Ce contrat est la résultante de l’effort du département américain de s’appuyer sur plusieurs entreprises afin de permettre à ces dernières d’être plus confiantes dans leur capacité à résister aux interruptions de services provoquées par de potentielles pannes.
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Oracle l’invité surprise du projet de cloud du Pentagone
Oracle se positionne comme l’invité surprise parmi les GAFAM. Pour preuve, les analystes du Pentagone ne voyaient pas Oracle dans le premier rang des entreprises offrants des services informatiques basés sur le cloud. En effet, Oracle est un petit poucet dans le monde du cloud, l’entreprise a généré seulement 900 millions de dollars de revenus d’infrastructure au cours du dernier trimestre, une somme bien dérisoire en comparaison des 20,5 milliards de dollars générés par la filiale cloud d’Amazon.
Cependant, pour Amazon, Microsoft, Google et Oracle ce nouveau contrat est une bonne nouvelle au vu du contexte économique actuelle. En effet, l’inflation touche aussi le secteur du cloud, pour preuve, toutes ces entreprises ont réalisé des résultats trimestriels décevants. Amazon a quant à elle annoncé sa plus faible croissance trimestrielle depuis 2014.
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Le précédent contrat abandonné
En 2019, le Pentagone avait attribué la Joint Enterprise Defense Infrastructure (JEDI) à Microsoft. S’en est suivi une bataille juridique, lancée par Amazon, leader du marché des infrastructures cloud. Le groupe Amazon laissait entendre que le choix de Microsoft était une représaille impulsée par le gouvernement de Trump envers Amazon et son dirigent Jezz Besos, supposément anti-Trump. Oracle a également contesté le choix du Pentagone. Cependant, en 2020 des cadres du Pentagone ont mené une enquête et ont jugé qu’aucune preuve ne permettait de conclure que l’administration de Trump était intervenue dans le processus d’attribution du contrat.
Ce mercredi 7 décembre, le Pentagone a déclaré être revenu sur sa décision concernant ce précédent contrat, car il ne répondait plus aux besoins actuels…
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