Le conseil d’administration de Twitter avait accepté au mois d’avril l’offre d’Elon Musk de racheter la plateforme pour 44 milliards de dollars. Le patron d’origine sud-africaine avait pour ambition de débarrasser la plateforme des spams et de contribuer à l’authentification des utilisateurs et au renforcement de la transparence des informations.
Le groupe a indiqué en ce début de mois, lors de la présentation de ses résultats trimestriels, compter en moyenne 229 millions d’utilisateurs quotidiens dit monétisables, autrement dit, exposés à de la publicité. Elle avait estimé à cette occasion que moins de 5% d’entre eux étaient des spams ou de faux comptes
Elon Musk ou l’homme le plus indécis de la planète
Elon Musk ne cesse d’envoyer des signaux contradictoires. Après avoir enflammé la toile avec sa détermination à acheter Twitter, pour 44 milliards de dollars ou 54,2$ l’action, il revient sur sa décision. Et pour cause ! Il attend des détails concernant la proportion de faux comptes sur le réseau social. Il a en effet indiqué que l’accord était suspendu “dans l’attente de détails soutenant le calcul selon lequel les spams/faux comptes représentent effectivement moins de 5% des utilisateurs”. Deux heures plus tard, il confirme qu’il est « toujours engagé dans l’acquisition ».
Still committed to acquisition
— Elon Musk (@elonmusk) May 13, 2022
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Les conséquences de la suspension du rachat de Twitter
L’action du groupe, coté au New York Stock Exchange, a baissé d’environ 15% après l’annonce dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de Wall Street. Elle avait dégringolé de 25% plus tôt dans la journée.
Pour Dan Ives de Wedbush Securities, le dernier tweet d’Elon Musk « va transformer le cirque qu’est le rachat de Twitter en film d’horreur digne d’un vendredi 13. Wall Street va maintenant estimer 1) que la transaction est sur le point de tomber à l’eau 2) que c’est une tentative de Musk de négocier un prix d’achat plus bas ou 3) que Musk souhaite simplement se retirer de la transaction avec une indemnité de rupture de 1 milliard de dollars », détaille l’analyste dans une note.
Elon Musk avait toutefois rassuré le conseil d’administration sur sa capacité à financer cette opération colossale. Il avait prévu en effet de faire à un apport personnel considérable et de solliciter un prêt bancaire. Au début du mois de mai, Elon Musk avait affirmé avoir levé plus de 7 milliards de dollars auprès d’un grand nombre d’investisseurs, à l’image de Larry Ellison et du prince et homme d’affaires saoudien Al-Walid ben Talal.
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