les littéraires en école de commerce
Analyse

Investigation : les littéraires en école de commerce

Qu’irait faire un khâgneux en école de commerce ? Telle est la question que beaucoup se posent encore, aussi bien parmi les EC, qui remettent parfois en cause la légitimité des littéraires à passer les concours Ecricome et BCE, que parmi les AL et BL eux-mêmes, souvent persuadés que délaisser la philosophie et l’histoire au profit de la comptabilité et des RH représente une forme de trahison.

Pourtant, on peut intégrer une école de commerce après une khâgne pour d’autres raisons que « je n’ai pas eu d’ENS et je ne voulais pas aller à la fac ». L’ESC n’est pas un second choix faute de mieux, et encore moins une hérésie. Et si tu n’en es pas encore convaincu, on t’explique tout dans cet article !

 

Les concours des littéraires pour entrer en école de commerce

Interview de M. Chenel, directeur du concours BCE, que nous remercions d’avoir pris le temps de répondre à nos questions.

 

Pouvez-vous nous décrire la répartition des élèves aux concours ?
Ces dernières années, observez-vous une tendance générale concernant les littéraires ?

Les littéraires représentent plus d’un millier de candidats – au moment de l’interview, ils étaient 1 016 pour le concours 2019 : 299 BL et 717 BEL (AL Ulm et Lyon) – sur un total de plus de 10 000 candidats, soit environ 10 %. Mais leur potentiel est très important : seulement 15 % des AL passent les concours BCE par exemple.

Globalement, on observe une hausse du nombre de candidats littéraires en 2019 : + 3 %, notamment du fait des BL, pour qui l’augmentation atteint les 12 %. Cette hausse intervient après plusieurs années de stabilisation, voire de baisse, du nombre de candidatures de khâgneux, en raison d’un manque d’informations qui a conduit à une image déformée des ESC auprès des préparationnaires littéraires. L’équipe de la BCE s’est donné pour mission de résoudre ce problème, notamment avec une journée (en 2018, elle a eu lieu le 9 novembre) destinée aux enseignants de CPGE littéraires, durant laquelle les écoles de commerce étaient représentées par leurs étudiants issus de khâgne. Le but était d’informer les professeurs et surtout de montrer l’intérêt pour les candidats d’intégrer une ESC. Il ne s’agit pas d’une école « par défaut » faute d’ENS, mais bien d’un choix, et les écoles de commerce ne se limitent pas aux métiers de la finance. On peut aussi bien travailler dans l’humanitaire ou le culturel une fois diplômé. Cette édition a rassemblé environ 180 participants et la prochaine devrait avoir lieu le 15 novembre à Henri IV.

 

Comment fonctionne la sélection des khâgneux au concours ?

Le système de sélection est un système d’interclassement. Autrement dit, il y a des épreuves communes aux littéraires et aux EC, comme les langues ou la contraction de texte, et d’autres, spécifiques selon les filières – au même titre que les ECS et les ECE n’ont pas les mêmes épreuves de mathématiques… il ne s’agit donc pas d’un passe-droit pour les khâgneux. Le classement pour les admissions se fait à partir de la moyenne générale au concours, selon les coefficients appliqués par chaque école pour les différentes matières. Pour certaines d’entre elles, on prend en compte les notes aux épreuves des ENS.

La BCE n’a pas de quota littéraire prédéterminé. Son avantage par rapport à Ecricome : elle présente un éventail d’épreuves plus complet. Cependant, passer la BCE implique pour les khâgneux d’enchaîner deux concours, ce qui peut représenter un frein (fatigue, formats d’épreuves différents des formats ENS…).

 

Au vu des résultats, pensez-vous qu’une CPGE littéraire soit adaptée pour intégrer une école de commerce ?

Le recrutement des ESC se diversifie et les khâgneux y ont de plus en plus leur place car ils apportent des compétences différentes et importantes, appréciées à la fois des écoles et des entreprises.

 

Certaines écoles se distinguent-elles en accueillant plus de littéraires ?

On note effectivement des différences très importantes d’une école à l’autre. Aujourd’hui, l’ESSEC, Audencia ou HEC sont parmi celles qui recrutent le plus de khâgneux en raison des parcours qu’elles proposent : double diplôme avec l’ENS pour HEC, ouverture vers les métiers de la culture pour Audencia… Toutefois, si ces écoles ont une plus forte proportion de littéraires que les autres, c’est surtout parce que les candidats AL et BL les choisissent plus spontanément, et non parce que les écoles se fixent des quotas.

 

Le point de vue des écoles de commerce sur les littéraires

Si les khâgneux n’hésitent plus à passer les concours d’entrée aux écoles de commerce, c’est aussi parce que ces écoles reconnaissent de plus en plus l’intérêt de leur profil un peu atypique. Voici le témoignage, plus que rassurant, d’Isabelle Assassi, professeur de Marketing et Management des Arts. Elle a fondé la spécialisation « Management des Activités Culturelles et Créatives » de TBS en 1999 et a dirigé le PGE TBS d’avril 2012 à avril 2018, qui pendant des années a accueilli les admissibles AL et BL.

 

« Vous aimez les lettres ? Vous pouvez aussi réussir dans les chiffres ! »

« Si des étudiants de classe préparatoire littéraire en doutent encore, cet article a pour objet de les rassurer : oui, vous avez toute votre place au sein des grandes écoles de management, et même une place au soleil comme peuvent en attester les très beaux parcours effectués par les étudiants issus de ces filières littéraires.

Avant de présenter la richesse des parcours possibles, il faut d’abord rappeler qu’en dépit du challenge que représente le fait de mener de front deux concours (celui des ENS et celui des grandes écoles de management), les étudiants préparationnaires des classes littéraires performent aux concours et se placent aussi bien que les étudiants des autres filières dans le top 10 des écoles de management.

Ensuite, une fois l’école intégrée, les « littéraires », contrairement à une (fausse) idée répandue, s’orientent et réussissent dans tous les parcours proposés par les écoles : aucune porte ne leur est fermée, bien au contraire !

Certes, il serait mensonger d’écrire que les « purs » littéraires, ceux issus des filières A/L, sont nombreux et à l’aise dans les spécialisations « quantitatives » (comme la finance quantitative, certains parcours en Big Data ou en modélisation) où de solides et récentes bases en mathématiques sont nécessaires. On comprend en revanche pourquoi les étudiants issus des filières B/L n’ont, quant à eux, aucune difficulté à suivre ces spécialisations s’ils/elles le souhaitent.

Mais il serait tout aussi faux de penser que les littéraires n’ont pas « la culture du chiffre » : les étudiants issus de classe prépa littéraire, y compris les A/L, peuvent exceller dans des spécialités liées au « chiffre », comme l’audit, le contrôle de gestion ou le marketing quantitatif (études de marché, Big Data Marketing, etc.) par exemple. Ils font, et feront, d’excellents auditeurs ou consultants et certains mènent de très belles carrières dans les grands cabinets d’audit ou conseil, où leur très solide culture générale, leurs qualités rédactionnelles, leur rigueur d’analyse sont très recherchées !

Bien entendu, toutes les autres grandes spécialités offertes dans les grandes écoles de management sont accessibles sans difficulté aux étudiants littéraires et on les retrouve dans toutes : Marketing (grande conso, services, international, relation clients, communication, etc.), Stratégie (on revient au grand cabinet de conseil notamment), Ressources humaines, RSE et organisation responsable, Entrepreneuriat, Supply Chain et logistique, Finance (oui, c’est possible !), etc.

De plus, pour celles et ceux qui ne voudraient pas complètement renoncer aux études en Sciences Humaines et Sociales et pour lesquels les études de management et de gestion constituent tout de même une forme de compromission, sinon de trahison, de leur première orientation, les écoles de Management apportent une solution très séduisante. Certaines permettent ainsi de poursuivre les études littéraires en parallèle de leur première année (avec un emploi du temps aménagé) et d’obtenir une licence de lettres, d’histoire ou histoire de l’art, de philo… en capitalisant de la meilleure manière les acquis de la classe prépa ! D’autres, ou souvent les mêmes, proposent en outre des doubles diplômes au niveau Master avec les IEP de leur ville, permettant ainsi de valoriser une vraie double compétence, une double culture, Management/Sciences politiques et sociales. Il suffit de se rendre sur le site des écoles pour voir ce qui est proposé en termes de diplômes et de filière et selon quelles modalités.

Enfin, quelques écoles proposent des spécialisations poussées (majeures, MS, MSc) dans le champ du management culturel. Qu’il s’agisse, par exemple, de la majeure « Média, Art et Création » d’HEC, du parcours de spécialisation « Art et Industries créatives » de KEDGE, du MSc « Management des activités culturelles et créatives » de TBS ou du MS « Management des institutions culturelles et industries multimédias » d’Audencia, toutes donnent l’opportunité aux étudiants de classe préparatoire littéraire de s’orienter vers des métiers et des secteurs qu’ils aiment, qui les passionnent souvent et dont ils ont appréhendé la dimension culturelle et esthétique lors de leurs études en classe prépa (art, cinéma, littérature, musique, etc.). Là encore, les futurs employeurs, souvent diplômés eux-mêmes de ces écoles, et désormais cadres dirigeants ou managers dans des musées, des maisons d’édition, des festivals, des maisons de production ou de distribution de films ou de musique… valorisent fortement ces C.V. à haute valeur ajoutée (classe préparatoire littéraire et grande école de management). Comme précédemment, il faut se renseigner sur le site et/ou auprès de l’école pour s’assurer que le parcours en question (surtout s’il s’agit d’un MS ou MSc) est bien accessible au niveau du Programme Grande École, et si oui dans quelles conditions.

Enfin, last but not least, les écoles de management conduisent aussi au très beau métier d’enseignant-chercheur en management en proposant, souvent en partenariat avec des universités, des parcours doctoraux menant à un PhD ou un doctorat. Cette option de spécialisation, certes marginale, est pourtant une voie royale pour les étudiants de classe prépa littéraire qui se destinaient, à l’origine, à des carrières d’enseignants après l’ENS (ou l’université) : c’est donc une façon passionnante de renouer avec ses « premières amours » : écrire une thèse en management ou gestion, c’est bien souvent mobiliser des corpus théoriques que les étudiants de classe prépa littéraire ont souvent étudiés, analysés, appréciés : Foucault, Deleuze, Bourdieu, et bien d’autres encore, sont autant de penseurs qu’ils auront l’occasion de « fréquenter » à nouveau en rédigeant leur thèse.

Bref, loin de s’enfermer dans une voie étroite et inintéressante, les littéraires des grandes écoles de Management voient au contraire leurs horizons s’élargir et peuvent conjuguer tous les futurs, tous les possibles ! »

Nous remercions chaleureusement Mme Assassi pour sa disponibilité et l’intérêt porté à cet article.

 

Partie 3 – La vie des littéraires en école de commerce

Les doubles diplômes ou parcours culturels

Comme évoqué précédemment, certains parcours ou doubles diplômes permettent ainsi aux ex-khâgneux de garder contact avec le monde de la culture, de l’art… Ainsi, HEC propose à ses étudiants de bénéficier d’un partenariat avec Ulm, l’ESSEC avec l’École du Louvre, Audencia possède un cursus Arts management… 

Mais les associations sont aussi un bon moyen de rester en lien avec ces domaines, tout en acquérant des capacités typiquement managériales.

 

Les associations

Par exemple, l’association Le Trophée des Arts (TDA) de TBS organise chaque année une compétition artistique réunissant pendant quatre jours plusieurs centaines d’étudiants, issus d’une dizaine d’écoles de commerce. Ils se retrouvent autour d’épreuves variées allant du théâtre d’improvisation à la danse, en passant par la musique ou les arts graphiques. Son organisation fait donc logiquement appel à la fois à des capacités de management dans le domaine de l’événementiel, mais elle demande aussi un intérêt marqué pour l’art en général.

Autre exemple, Plaidessec, de l’école de Cergy-Pontoise, organise des événements visant à promouvoir l’éloquence. Hélène, sa présidente, ex-khâgneuse BL, nous raconte ainsi son parcours.

« Pourquoi veux-tu faire une école de commerce ? »

C’est une question qu’on m’a posée tant de fois que j’ai fini par préparer une réponse structurée, en trois parties et trois sous-parties.

On m’a demandé pourquoi je voulais faire une prépa BL après un bac S.
On m’a demandé pourquoi je voulais faire une école de commerce après une BL.
On m’a demandé pourquoi je voulais faire une école de commerce pour travailler dans l’édition.

Beaucoup de clichés sont associés à une école de commerce. Dans l’imaginaire collectif, un étudiant en école de commerce est un requin en costume trois pièces qui ne cherche qu’à gagner de l’argent à dépenser en boîte de nuit.

Alors, qu’est-ce qu’une aspirante éditrice viendrait faire en école de commerce ? La réponse est beaucoup plus simple que la question.

Depuis que l’idée de devenir éditrice a germé en moi, j’ai cherché à savoir quelles études faire pour y parvenir. Il m’a fallu combattre l’image associée à tous les travailleurs du livre, celle d’un rat de bibliothèque plongé dans les mots du matin au soir et du soir au matin. Une maison d’édition est une entreprise et un éditeur est donc un manager, qui doit avoir des connaissances en contrôle de gestion, en marketing, en finance, en droit, en comptabilité, autant de compétences qui sont enseignées en école de commerce.

Certes, j’aurais pu faire un master métier de l’édition, c’est d’ailleurs dans cette optique-là que je m’étais inscrite en prépa lettres et sciences sociales. Mais je me suis rendu compte que les écoles de commerce me semblaient plus logiques, par rapport à mon parcours, à mon profil et au métier que je voulais faire.

Il faut savoir que le signal qu’envoie le mot « école de commerce » sur un C.V. ne contient pas que des promesses de hardskills, mais aussi beaucoup de softskills (capacité d’adaptation, ouverture d’esprit, entrepreneuriat, etc.), qui sont recherchés partout.

Je suis alors rentrée en école de commerce et ai pu constater la grande propagation du mal que j’ai nommé la « dépression post-prépa ». Autour de moi, et en grande majorité des étudiants issus de prépa littéraire, beaucoup souffraient de l’absence de théorie pure et regrettaient presque la prépa. J’ai été épargnée par ce mal, en grande partie parce que je ne m’attendais pas à trouver dans une école post-prépa ce que j’avais trouvé en prépa. Quelle que soit l’école, véto, ingé, commerce, elle n’a plus vocation à vous tester sur votre capacité à manger de la théorie 24 h/24, c’est la prépa qui avait ce rôle. L’école s’appuie sur cette base pour vous préparer à un métier, pour vous apprendre beaucoup de softskills et rentrer enfin dans la pratique.

Ce changement a été, pour ma part, très bénéfique : travailler en groupe sur des cas concrets m’a donné l’opportunité de m’analyser, de comprendre la place qui me convenait le mieux dans une équipe et ainsi de mieux me connaître. Cette opportunité est excessivement précieuse. Pour moi, c’est le rôle d’une école de commerce, nous faire rencontrer des situations problématiques dont la résolution nous permet de développer à la fois des hardskills et des softskills.

Cela vaut pour les cours comme pour les associations : l’ESSEC soutient énormément les projets associatifs et c’est une chance à mes yeux. Dans une association, on se retrouve en situation quasi professionnelle, avec une équipe de « collaborateurs » qu’on ne choisit pas, avec des projets à monter et gérer ensemble et des prises de décision similaires à celles qu’on prend en entreprise. C’est une chance d’avoir cette expérience quasi professionnelle dans un environnement très peu risqué. Si un événement fait un flop total, personne ne vous en reparlera dans 30 ans. Si vous plantez une boîte, il est encore très compliqué de s’en remettre.

Continuons avec les associations. En entrant à l’ESSEC, j’ai assisté à un événement de Plaidessec que j’ai adoré. Ça m’a donné envie de devenir membre, de participer à l’organisation d’événements similaires. Cette association a un côté littéraire, de par la rédaction des discours, je ne peux nier qu’elle m’ait attirée et qu’elle ait résonné en moi. Mais c’est l’organisation des événements en elle-même qui m’a séduite. J’ai adoré en créer, réfléchir à comment attirer plus de public, avoir des partenariats, etc. Je me suis posé la question de rejoindre le bureau après ma première année. On peut tout à fait être actif sans être dans le bureau, mais ça n’est pas la même position. Quand on est dans un bureau, on est vraiment au cœur de la prise de décision, dans l’innovation.

J’arrive presque à la fin de mon mandat de présidente de Plaidessec et j’en retire une expérience beaucoup plus importante que ce que j’avais imaginé. Je pensais gérer uniquement des événements, mais cela ne peut se faire sans gérer l’équipe ! Sans expérience, la gestion d’une équipe est un acte très complexe, surtout dans ce cadre si particulier où les communications se font principalement via Facebook ou par SMS, entre étudiants qui ont tous une occupation à plein temps (cours, stages, échanges universitaires). La gestion des conflits prend une place beaucoup plus importante : derrière son écran, on ne prend pas de précautions et on se permet des paroles et des actes qu’on ne se permettrait pas en face à face.

Il y a aussi, c’est ce qui pèse sur les épaules d’un président et qui le porte en même temps, le fait que les membres de l’association attendent du président qu’il prenne les décisions. Peu importe le processus d’idéation, qu’il implique toute l’association ou trois personnes, si le président ne fait rien, rien ne se fera. Il faut toujours avoir les dates en tête et veiller à rester, soi-même et toute l’association avec soi, sur les rails qu’on s’est fixés.

Le début de mon mandat a été compliqué, j’étais très déstabilisée par cette responsabilité beaucoup plus grande que je ne le pensais, par ce que tant de personnes attendaient de moi, alors que je peinais à me trouver légitime.

Mais c’est aussi excessivement gratifiant de voir des projets aboutir, parce qu’on a eu la volonté de les mener, parce qu’on a eu une équipe derrière nous pour les soutenir. C’est avec beaucoup de fierté que je vois chaque événement naître et évoluer, et c’est un honneur d’écrire sur mon C.V. « Présidente de Plaidessec, 2018-2019 ».

Toute cette expérience en école de commerce, cours et associations compris, m’a forgée et m’a beaucoup appris, sur moi-même, sur les relations de travail et sur le management en général. Une leçon que j’ai retenue pour la vie : ça n’est pas parce que beaucoup de gens vous disent que ce que vous faites ne leur semble pas logique qu’il ne faut pas le faire. À chaque étape de mon parcours scolaire, il y a toujours eu quelqu’un pour remettre en cause mes choix. Ce qui, en définitive, m’a forcée à me les justifier à moi-même et, les rendant plus évidents encore à mes yeux, m’a donné confiance en moi. »

Nous remercions Hélène pour son témoignage.

Si tu souhaites en savoir plus sur les associations d’art en école de commerce, consulte le guide des assos d’art

Enfin, d’autres ex-khâgneux continuent d’écrire grâce à Business Cool !

 

Partie 4 – La vie professionnelle

L’émergence de certifications et autres brevets attestant d’un certain niveau en langue française, tels que la certification Voltaire, illustre l’importance croissante accordée aux capacités rédactionnelles par les recruteurs, ce qui est une bonne nouvelle pour les AL et BL. Évidemment, nous ne prétendons pas que les EC ne possèdent pas ces qualités ni qu’aucun khâgneux ne fait de fautes d’orthographe ! Toutefois, ce phénomène souligne amplement la diversification des compétences valorisées dans le monde de l’entreprise : aujourd’hui, posséder des hardskills plus développés en grammaire qu’en mathématiques n’est donc plus rédhibitoire, au contraire. Avoir un parcours différent de celui de la majorité n’est plus considéré comme un fardeau ou une erreur d’orientation, mais comme une opportunité de varier les compétences au sein d’une équipe. Voilà, tu as enfin trouvé une bonne raison de passer six heures d’un samedi matin ensoleillé à réfléchir à « Qu’est-ce que penser ? »

Et si nos arguments n’ont pas réussi à te convaincre, laisse-nous t’expliquer en 5 points pourquoi intégrer une prépa littéraire !

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