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Tout comprendre aux EMBA, ces formations pour dirigeants à haut potentiel

L’EMBA, pour qui et pour quoi ?

Un EMBA (Executive Master in Business Administration) est destiné aux cadres supérieurs les plus expérimentés, dits « à haut potentiel », puisqu’un minimum de 10 années d’ancienneté est requis. En moyenne, il est âgé de 38 ans, a 14 ans d’expérience professionnelle, dont environ 9 années de responsabilités managériales.

Généralement ce sont les cadres en personne, souvent appelés à des hautes fonctions, ou dans le tournant de leur carrière professionnelle, qui décident de poursuivre un EMBA. Toutefois, l’entreprise peut également envisager de lui confier des missions stratégiques, de gérer des affaires internationales, ou encore de stimuler l’innovation au sein des équipes.

Pour que le cadre n’ait pas à délaisser son entreprise et continue à assumer ses fonctions, l’Executive MBA s’effectue à temps partiel, durant un ou deux ans. Beaucoup de candidats continuent à assurer des postes de direction pendant le déroulement du programme. Les cours sont généralement assurés en fin de semaine et le soir, ou sont concentrés sur quelques semaines dans l’année.

L’EMBA s’adresse donc à des ingénieurs, architectes, médecins, managers… qui occupent des fonctions clé en entreprise et n’ont pas toujours la liberté de suivre une formation à temps plein. C’est donc une formule totalement astucieuse pour reprendre ses études sans interrompre le cours de sa carrière !

 

Comment ça marche ?

Le contenu de l’enseignement de l’EMBA est très différent de celui du MBA, et l’admission aussi ! Lors de la sélection de l’EMBA, les équipes d’admissions recherchent des candidats ayant des expériences multiples et variées, et une connaissance solide du monde des affaires acquise au fil de leur carrière. Ainsi ils n’ont pas à passer de tests, à l’inverse des candidats MBA où des scores minimum sont requis au GMAT/ Tage-Mage, mais aussi TOEFL.

Afin d’être plus pragmatique, la formation fait une large part à la conduite de projet. Les participants sont amenés à plancher sur une des problématiques de leur entreprise. Ainsi, les cours théoriques sont mis en œuvre dans la pratique.

Outre les cours dispensés en anglais, les participants au programme Executive MBA suivent des séminaires européens ou internationaux, qui traitent une thématique spécifique du management. Parfois, ce sont une vingtaine de séminaires qui sont proposés pour le même cursus ! Ceux-ci se déroulent sous forme d’études de cas, ou de simulations.

Pour ce qui est du financement, ce n’est en revanche plus si différent… En effet, jusqu’à il y a peu, une grande partie des coûts d’une formation EMBA était prise en charge par l’employeur (environ 75%). Cependant la tendance a changé et nombreux sont ceux autofinancent leur formation, par un prêt bancaire ou bien une bourse (de plus en plus offertes par les écoles). Mais n’oublions pas que les « étudiants » gagnent un salaire tout en étudiant, ce qui rend l’EMBA à priori plus abordable qu’un MBA full time.

 

Pourquoi est-il devenu si intéressant ?

La plupart des candidats, en suivant un EMBA, espèrent voir leur carrière boostée à l’issue de la formation. Espoir qui se retrouve bien souvent réalité puisque  53 % des professionnels intégrant un Executive MBA obtiennent de nouvelles responsabilités dans leur fonction actuelle, et 41 % bénéficient d’une promotion — et ce même avant d’être diplômés !

L’EMBA permet aussi, inexorablement, d’améliorer sa rémunération ! Selon une étude EMBAC réalisée fin 2015, entre le début de la formation et le diplôme, le salaire progresse d’environ 17 %. Sur 2 323 étudiants (sur un échantillon de 79 programmes EMBA), les salaires moyens de départ de 155,840 dollars (ou 132 400 euros) ont atteint en fin de formation 181 965 dollars (ou 154 600 euros).

Suivre une formation telle que celle-ci ouvre les candidats sur de nouvelles opportunités, de nouveaux horizons à conquérir, et très important, permet d’élargir son réseau professionnel. Selon l’étude EMBAC, 68 % des candidats ont l’opportunité de voyager. Intégrer une institution d’élite permet aux futurs candidats de croiser et d’échanger avec d’influents membres de telle ou telle industrie. Bien que les relations ne soient à priori pas aussi intenses que dans un MBA (étant donné le temps partiel, les cours souvent à distance …), le réseautage informel et formel est la clé de l’expérience.

 

Un exemple : Linda Jackson

Avant de devenir directrice générale de Citroën en Grande Bretagne, Linda Jackson travaillait à Rover, l’entreprise qui l’a d’ailleurs incité à suivre un EMBA. Son diplôme lui a non seulement permis de prendre confiance en elle, mais aussi d’accéder à un poste à rayonnement international.
Elle raconte : « Je suis certaine que je ne serais pas arrivée là si je ne l’avais pas fait. J’ai fait ma carrière sans m’appuyer sur quelque diplôme que ce soit… un Executive MBA vous ouvre l’esprit et vos perspectives. »

Élue femme la plus influente du Royaume-Uni dans l’industrie automobile, Linda Jackson a montré comment l’effort et son MBA combinés ont réussi à l’amener au sommet.

 

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