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Qu’est ce qu’une expérience associative apporte au CV ?

Après le dur labeur que représente la classe préparatoire, l’école de commerce est le moyen d’enfin renouer avec l’expérience associative. On pourrait même aller plus loin et affirmer que la vie associative au sein de l’école permet d’intégrer progressivement des contraintes que les étudiants retrouveront dans leur vie professionnelle ; en cela, elle se révèle quasiment indispensable.

 

Qui a dit que la meilleure façon d’ajouter une case à son CV était de faire alternance ou de trouver un job étudiant ? Beaucoup le pensent, et pourtant il existe bien d’autres moyens de développer des compétences et d’acquérir de l’expérience. La plupart des étudiants d’écoles de commerce qui intègrent une association ne s’attendent pas à vivre une aventure aussi enrichissante. Pourtant, si on compare avec d’autres pays comme les Etats-Unis ou l’Allemagne, les business schools françaises accusent un certain retard. En effet, les deux derniers pays cités misent dès le secondaire sur l’implication associative des élèves.

Nous sommes dans un monde en perpétuel changement, où la concurrence est de plus en plus importante, et ce à tous les niveaux, il est donc appréciable de se démarquer des autres. Pour cela, rien de telle qu’une expérience associative. En effet, les recruteur(se)s sont de plus en plus sensibles à la case « activités » des Curriculums Vitae.

Ceci reste un moyen efficace de déceler quelques traits de la personnalité du candidat. Par exemple celui ou celle qui pratique un sport collectif ne sera pas perçu(e) comme celui ou celle pratiquant un sport individuel. Enfin, s’investir dans une association étudiante permet de profiter pleinement de la vie en école et de ne pas s’en éloigner, ce qui reste un gage de réussite. Rien n’est donc perdu, n’ayez crainte si vous devez vous présenter devant un recruteur avec votre association comme seule et unique expérience. Si vous êtes au bureau d’une association, c’est encore mieux, il vous suffira de décrire vos tâches au quotidien, ainsi que la valeur ajoutée que vous tirez de cette expérience.

Pour étayer ce qui a été dit précédemment, nous avons interrogé trois étudiants, tous en deuxième année d’école.

Témoignage de Aymeric Biessy étudiant en M1 à Neoma BS (Reims) et membre de la J.E. de l’école

 

Pourquoi intégrer une Junior-Entreprise est un tremplin sur le marché du travail ?

Je suis intimement persuadé qu’intégrer une Junior-Entreprise a été la meilleure décision que j’ai pu prendre de toute ma scolarité. On dit souvent que l’employabilité des Junior-Entrepreneurs est plus forte que celle des autres étudiants. Lorsqu’on commence à côtoyer le marché du travail, on se rend compte que loin d’être un mythe, leur meilleure intégration du marché du travail est vérifiée par les statistiques.

Pourquoi cela ? Tout simplement parce que les entreprises pensent que les Junior-Entrepreneurs font partie des rares étudiants à avoir acquis la capacité de s’adapter immédiatement à l’environnement professionnel qui les entoure. Lorsqu’on vit quotidiennement au contact des entrepreneurs, des grands comptes, des PME qui composent le paysage des clients des Junior-Entreprises, on apprend en effet beaucoup sur le monde des entreprises et sur les liens qui unissent ces dernières à leurs prestataires.

Cette adaptabilité, c’est précisément ce que recherchent les entreprises et qu’elles retrouvent chez les Junior-entrepreneurs. Au-delà des compétences que l’on peut développer, je suis persuadé que c’est la mentalité qu’on acquiert en Junior qui fait la différence. Savoir parler en public, négocier de manière fine et juste, organiser son temps, avoir une vision globale d’un marché sont autant de « soft skills » qu’aiment retrouver les recruteurs chez les Junior-entrepreneurs.
Je me rappelle d’une discussion avec certains anciens de Neoma Reims Conseil qui me disaient avoir suivi une semaine de formation dans leur stage chez EY. Ils avaient été particulièrement étonnés de voir que la majeure partie de la formation leur était familière, en ce qu’elle se rapprochait de ce qu’ils avaient appris pendant leur mandat à la Junior-Entreprise. Selon moi, ce genre de retour d’expérience fait de la Junior-Entreprise une des plus belles associations qu’un étudiant puisse intégrer dans son cursus supérieur.

 

Témoignage de Nicolas Gillot, étudiant en M1 à l’EDHEC BS et membre de Hellowworld!Edhec et l’Ombre et la Plume.

 

Peux-tu te présenter brièvement ? 

Bonjour, je suis Nicolas Gillot, étudiant de Business Management à l’EDHEC. Je suis membre de deux associations étudiantes :

La première, Helloworld!EDHEC, fait la promotion de l’innovation et des nouvelles technologies. Pour cela, nous organisons un salon de l’innovation réunissant 4000 participants durant lequel des startups viennent présenter leurs produits et des grandes entreprises viennent networker avec les étudiants. Nous avons également un service de développement Web pour entreprises en particuliers. Au sein de cette association, j’occupe les postes de Vice-Président et Responsable Communication. Je fais également partie du pôle développement Web.

La deuxième, l’Ombre et la Plume, lutte pour la réinsertion des mineurs détenus. Notre action principale est d’intervenir d’une manière hebdomadaire dans les prisons pour échanger avec les détenus. Nous y éditons également un livret de sortie destiné aux sortants afin qu’ils ne perdent pas pied. J’y occupe le rôle de trésorier et suis membre du pôle financement.

Selon toi, est-ce professionnalisant ?

Ces expériences sont très professionnalisantes. D’une manière générale, elles apprennent à travailler en groupe, à gérer un projet, des deadlines, des budgets relativement élevés (en dizaines de milliers d’euros pour Helloworld!EDHEC par exemple), et même à recruter des membres. En somme, une bonne partie de ce qui nous sera demandé en entreprise. De plus, on ne fait pas plus concret : il ne s’agit pas d’une simulation mais de projets réels qui demandent de l’investissement et, surtout, qui peuvent être voués à l’échec en cas de mauvaise organisation.

 

Comment pourrais-tu « vendre » ton expérience à un recruteur ?

Dans le cadre d’une candidature d’embauche, je détaillerais d’abord les éléments suscités (description de l’association et aspect professionnalisant), puis j’évoquerais les compétences que j’en tire personnellement : management d’équipe, gestion d’un budget, d’une trésorerie, pitch devant des professionnels, démarchage, RH, fondamentaux de développement de sites Web et de code en général, élaboration de plans de communication.

 

Interview de Théo Pradere, étudiant en M1 à Telecom SudParis.

 

 Peux-tu te présenter brièvement ? 

Je m’appelle Théo PRADERE, je suis étudiant en 2ème année d’école d’ingénieurs à Télécom SudParis. Cette école partage son campus avec Télécom Ecole de Management, je suis donc le Président du Bureau des Élèves de ces deux écoles.

 

Selon toi, est-ce professionnalisant ? 

Bien entendu, avoir un poste avec des responsabilités durant ses années d’études est très professionnalisant pour notre vie future. Nous apprenons de nombreux aspects de la gestion de projets et nous devenons plus aptes à gérer certaines situations à travers les différents événements que nous organisions durant l’année, représentant financièrement parlant un montant de plus de 300 000€ pour le Bureau Des Elèves. Prenons l’exemple du Week-End d’intégration sur lequel nous travaillons durant près de 6 mois avec une petite équipe ; organisation, coordination, disponibilité et respect des contraintes notamment en termes de budget sont des enjeux majeurs pour la réalisation d’un tel événement. Nous sommes donc confrontés aux mêmes problèmes que nous rencontrerons dans notre vie professionnelle mais nous sommes cette fois dans une situation concrète, ce n’est plus les simulations de projets sur lesquelles nous travaillons durant notre cursus scolaire, nous n’avons pas le droit à l’erreur même si elle n’aurait pas d’aussi lourdes conséquences que dans le monde professionnel.

Les associations qui réalisent de nombreux événements à budgets conséquents vous permettent de développer votre esprit d’équipe dont vous aurez besoin plus tard. Vous ne pouvez pas tout faire seul il est donc important de s’appuyer sur son équipe et de bien se répartir chaque mission indispensable à la réalisation d’un projet.

Concernant mon poste de Président, il est d’autant plus professionnalisant que je dois être le leader et le représentant d’une équipe de 33 personnes. C’est donc mon rôle de coordonner toute mon équipe et d’être un véritable manager afin de tirer le maximum de motivation de leur part et assurer ainsi la réussite de chacun de nos événements. Je suis aussi, en tant que Président du Bureau des Élèves, le représentant des 60 clubs et associations présents sur notre campus et ainsi le garant de toute vie associative. Il faut donc être solide face à la forte pression imposée par l’administration ou par les partenaires extérieurs afin d’assurer la pérennité de cette vie associative essentielle à nos étudiants. C’est donc un atout indéniable que j’acquiers en exerçant ce poste à responsabilités car je serai déjà préparé face à certaines de ces situations dans mon avenir professionnel.

 

 Comment pourrais-tu vendre ton expérience à un recruteur ?

Je prépare un diplôme d’ingénieurs, les recruteurs auront donc connaissance des compétences techniques que je maitriserai à la sortie de l’école. Cependant, le profil recherché est souvent un ingénieur capable de prendre des initiatives et de gérer une équipe, une personne à qui confier entièrement la réalisation d’un projet. Je pourrai donc, à travers mon expérience de Président du BDE, lui exposer toutes les qualités que j’ai développées en exerçant une année ce poste à grandes responsabilités. J’ai aussi eu l’occasion d’avoir de premiers contacts avec le monde professionnel grâce aux nombreux partenariats que réalise le BDE avec les entreprises donc j’ai déjà participé à des négociations parfois acharnées durant lesquelles il faut tirer son épingle du jeu. Plus personnellement, c’est cette expérience qui m’a donné l’envie d’approfondir la possibilité de devenir prochainement un ingénieur-manager plutôt que de me contenter uniquement de l’aspect technique de mon diplôme.

Ainsi, nous pouvons dire qu’une association apporte un gros plus, tant en compétences qu’en qualités. Il ne faut donc pas douter de votre investissement dans une association, il vous sera aussi enrichissant qu’une expérience professionnelle, il suffit d’être motivé, enthousiaste et de bien savoir la vendre à vos futurs recruteurs 😉

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