Retrouvez un condensé de l’actualité, essentiellement économique, qu’il ne fallait pas manquer ces derniers jours.
Semaine décisive pour le Brexit, un accord devient possible
Les négociations sont plus constructives que jamais entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, alors que le sommet européen de la dernière chance débute ce jeudi. Pour la première fois depuis longtemps, certains diplomates croient en un accord, malgré les nombreux blocages qui persistent.
Le dernier blocage nord-irlandais semble faire l’objet de compromis des deux côtés. Les Européens ont accepté ce qu’ils refusaient à Theresa May, à savoir que l’Irlande du Nord et la République d’Irlande ne soient pas dans la même union douanière. Londres, aussi, a bougé : Downing Street envisage désormais que les contrôles douaniers se fassent entre la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord, ce que les unionistes nord-irlandais excluaient, au nom de l’unité du royaume, il y a peu. Des réticences quant à l’uniformité du marché commun européen subsistent cependant, les Pays-Bas veulent par exemple éviter à tout prix que la frontière nord-irlandaise conduise à de la concurrence déloyale.
Boris Johnson a fait du Brexit au 31 octobre une priorité, et n’envisage à priori pas un report. Si rien n’est signé d’ici le 19 octobre, le parlement pourrait lui forcer la main, avec à la clé de possibles nouvelles élections. Comme l’écrivent certains médias, il a l’occasion cette semaine de devenir un « homme d’Etat ».
La Turquie fait face à des représailles économiques après son offensive militaire en Syrie
Alors que Donald Trump a d’ores et déjà annoncé qu’il allait imposer des sanctions économiques à la Turquie, plusieurs entreprises anticipent l’instabilité à venir. Dernier exemple en date, le constructeur automobile allemand Volkswagen, qui a annoncé mardi dernier la suspension de son projet d’usine en Turquie. L’investissement était estimé entre 1,2 et 1,5 milliard d’euros pour une importante unité de production qui aurait du employer quelque 4 000 personnes.
Le FMI dévoile ses prévisions de croissance pour 2019 et 2020
Voici les principaux enseignements de ces nouvelles prévisions, qui viennent corriger, le plus souvent à la baisse, celles de juillet.
- Le Fonds Monétaire International table sur 3% de croissance mondiale pour 2019 et 3,4% pour 2020. Si ces chiffres se confirment, la croissance mondiale en 2019 sera la plus faible depuis la crise de 2008. Le ralentissement général serait en partie lié à la guerre commerciale.
- Les Etats-Unis marquent également le pas avec des prévisions revues à la baisse (2,4% en 2019, 2,1% en 2020). La Chine passera quant à elle sous la barre des 6% (6,1% en 2019 puis 5,8 en 2020).
- L’Europe n’est pas en reste, le FMI abaisse aussi ses prévisions de croissance à 1,2% pour 2019 et 1,4% pour 2020. L’Allemagne plombe considérablement l’ensemble avec 0,5% de croissance en 2019, encore un fois sous l’effet de la guerre commerciale. Pour la France, le FMI table sur 1,2% en 2019 et 1,3% en 2020.
- L’Iran sombre à cause des sanctions américaines. La croissance devrait se creuser dans le rouge à hauteur de 9,5% en 2019.
HSBC va vendre sa banque de détail en France
Le groupe a mandaté la banque d’investissement Lazard pour mener à bien cette vente, qui concerne un réseau d’environ 270 agences et 3 000 salariés. Cela s’inscrit dans un plan mondial de réduction des coûts, pour 10 000 suppressions de postes au total.
Saint-Gobain cherche à se séparer de Lapeyre
Le processus de cession est lancé pour se séparer du spécialiste de l’aménagement. Saint-Gobain inclut cette future vente dans un vaste plan de réduction drastique des coûts et de recentrage de ses activités. Aucun prétendant ni aucun montant n’ont pour l’heure été révélés.
Publicis remporte un contrat XXL auprès de Disney
Il aura fallu quatre mois pour départager les prétendants mais Publicis n’aura pas à le regretter. L’agence publicitaire française sera désormais chargée du budget publicitaire mondial des parcs à thèmes de Disney et de l’offre de streaming Disney+, ainsi que des investissements publicitaires des studios à l’international. Par an, cela représenterait entre 1,5 et 2 milliards de dollars par an, soit le plus gros contrat de l’histoire de Publicis.
